frayeur
frayeur
n.f. [ du lat. fragor, bruit violent, de frangere, briser ]FRAYEUR
(frè-ieur) s. f.HISTORIQUE
- XIIe s. Naymes li dus fu moult en grant freor [, Ronc. p. 138]N'aiez pas freor, Que tres qu'au jor [vous] Poez demener joie [, Romancero, p. 67]
- XIVe s. À Poitiers [ils] puent bien cheminer sans freour ; Entre Englois et François estoit l'eaue grignour [, Guesclin. 19543]
- XVe s. Frayeur souvent l'omme devoye [, Myst. du siége d'Orléans, p. 697]
ÉTYMOLOGIE
- Picard, freu ; prov. freior, frior. D'après le provençal esfreidar, effrayer, qui a un d, Diez voit dans ces mots le radical latin frigidus, froid, et tire frayeur du latin frigorem, frigdorem, froid, frisson, la frayeur causant du froid, du frisson. On a proposé aussi le latin fragor, fracas ; mais, outre le sens, qui ne cadre pas très bien, on ne voit pas comment le d serait venu dans le provençal.
frayeur
frayeur
Frayeur, f. acut. Signifie peur, espouventement, Terror, comme, Il m'a fait grande frayeur, Magnum mihi terrorem incussit. Il semble venir de Fragor Latin, qui signifie ce grand esclat de bruit, que fait un arbre (et mesme quand il est sec) en se rompant et cheant à bas, faisant du son retentir les bois, les vallées, et les eaux s'il en est pres. Lequel esclat estant ouy à l'impourveu, cause peur et donne de l'espouventement aux personnes. Aussi les Latins luy attribuent ces epithetes, Horridus fragor. Virgil. 1. Georgic. Grauis fragor. Ouid. 11. Metamorph. Fulmineus fragor. Valer. 2. Argonaut. Ingens fragor, Intonans. Virgil. 8. AEneid. A quoy correspond Attonare, qui signifie effrayer, et Attonitus, effrayé, Horrisonus fragor. Lucret. lib. 5. Frayeur et tremblement, Agonia, agoniae. Une grande frayeur, Terror ingens. Une frayeur s'est espanduë par tout mon corps, Perfudit me horror. Une frayeur est jettée au devant des yeux, Offusus est terror oculis. Avoir frayeur et frisson, Horrescere, Exhorrescere. Trembler en son coeur, Avoir fort grande frayeur, Animo tremere, Cohorrere. Avoir si grande frayeur que toutes les parties du corps se serrent, Perstringi horrore. Faire frayeur, Terrorem praebere, siue admouere, Terrorem incutere, inferre, iniicere, offerre, Terrori esse, Terrere, Perterrere, Terrefacere, Perterrefacere. Faire frayeur à aucun des nouvelles qu'on luy porte, Terrorem ad aliquem afferre. Qui donne frayeur et effroye, Terrificus, Terribilis. Guerre qui donne frayeur et fait trembler de peur, Horrificum bellum, vel Horriferum. Sans frayeur ne crainte, Intrepide, Impauide.
frayeur
FRAYEUR, s. f. [Fré-ieur: 1reé fer.] Agitation véhémente de l'âme, causée par la prévoyance d'un mal réel ou aparent. "Grande frayeur. Trembler de frayeur. "Les plus grands maîtres n'ont jamais parlé en public sans quelque frayeur. Le P. Gaichiés. = Il se dit ordinairement au singulier. On dit pourtant les frayeurs de la mort. "Il est dans des frayeurs continuelles. = D'ordinaire aussi il ne régit rien à moins qu'il ne soit joint au v. avoir. On peut dire, la frayeur que les saints ont eu des jugemens de Dieu; mais on ne dit point absolument, la frayeur des jugemens de Dieu, comme on dit, la crainte de ses jugemens.
frayeur
זיע (ז), חרדה (נ), מגור (ז), פלצות (נ), זִיעַ, חֲרָדָה, פַּלָּצוּתontsteltenisdread, frightspavento (fʀɛjœʀ)nom féminin