frelater
(Mot repris de frelatât)frelater
v.t. [ du moyen néerl. verlaten, transvaser ]frelater
Participe passé: frelaté
Gérondif: frelatant
Indicatif présent |
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je frelate |
tu frelates |
il/elle frelate |
nous frelatons |
vous frelatez |
ils/elles frelatent |
FRELATER
(fre-la-té) v. a.HISTORIQUE
- XVIe s. Pour faire cela parfaitement bien, le moien est de frallater [transvaser] ou changer les vins au huictiesme ou dixiesme jour, prins à leur origine, les remuans de leurs premiers tonneaux en autres bien nets et lavés [O. DE SERRES, 213]Le frallater ou transvaser n'est indifferemment necessaire en toutes sortes de vins [ID., 218]
ÉTYMOLOGIE
- Génev. ferlater ; Berry, frelassé (dans cette locution : parler latin frelassé) ; d'après Diez, du flamand verlaten, transvaser.
frelater
frelater
FRELATER, v. act. [1re e muet, dern. é fer. On a dit anciènement fralater.] Méler quelque drogue dans le vin. Il se dit surtout au participe. "Ce vin est frelaté. = Figurément (st. famil.) on dit, qu'une chôse n'est point frelatée, pour dire qu'on n'a rien fait pour la faire paraitre plus belle qu'elle ne l' est en éfet. "On ne voit guère aujourd'hui que des ouvrages frelatés, des beautés frelatées. On n'entend que des sermons frelatés. = Rousseau et Gresset l'ont aussi employé au figuré dans le style critique; mais la métaphôre n'est pas fort juste, de la manière, dont l'un et lÞaûtre l'ont employée.
Et tout mortel, qui porte un coeur gâté,
N'a jamais eu qu'un esprit frelaté.
Rouss.
Aux plaisirs de la vérité.
Préférant le goût frelaté.
Des plaisirs qu'à faits l'impostûre,
Ou qu'inventa la vanité.
Gresset.
Dans le propre, ce n'est pas le goût qui est frelaté, ce sont les boissons. Dans le figuré, donc on ne devrait pas le dire de l'esprit et du goût, mais des ouvrages et des plaisirs, dont ils se nourrissent.