friper
(Mot repris de fripas)friper
v.t.se friper
v.pr.friper
Participe passé: fripé
Gérondif: fripant
Indicatif présent |
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je fripe |
tu fripes |
il/elle fripe |
nous fripons |
vous fripez |
ils/elles fripent |
FRIPER
(fri-pé) v. a.HISTORIQUE
- XVIe s. Friper sa leçon [n'aller pas en classe] [OUDIN, Dict.]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, friper, lécher la sauce d'un plat avec sa langue, foupir, chiffonner ; wallon, friper, manger bien. Diez le tire du scandinave hripa, procéder avec grande hâte ; le changement de h en f ne fait pas difficulté ; mais le sens est-il satisfaisant ? D'autre part, friper, au sens de chiffonner, se confond avec ferpe, felpe, qui veut dire chiffon et aussi frange (Qui m'encombra de ceste frepe Et du bordon et de l'escharpe ? Ren. 11261), et qui correspond à l'italien et à l'espagnol felpa, sorte de peluche. Y a-t-il là deux mots : fripe, chiffon, et friper, ou n'est-ce qu'un seul mot ? Puis friper, user, et friper, manger, est-ce un seul mot, ou bien y a-t-il deux mots ? L'histoire de friper est obscure, d'autant plus qu'on manque d'exemples.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- FRIPER. - HIST. Ajoutez :
- XIIIe s. Sez avoirs fu tous despendus, Et ses robes defelipprées [, Richars li biaus, V. 1906](Defelipprées est composé de la préposition de, et d'un verbe felipprer, comme le témoigne feleprie, friperie. Felipprer est équivalent à friper).
ÉTYMOLOGIE
- L'islandais hripa, agir tumultuairement, déjà contesté dans le Dictionnaire à cause du sens, est rejeté par M. Bugge, Romania, n° 10, p. 148, pour une raison décisive, c'est que hripa est un mot non ancien, mais nouveau dans l'islandais, où il signifie écrire avec grande hâte, proprement avoir des trous par où l'eau coule abondamment, du primitif hrip, sorte de corbeille. Il n'y a donc rien de commun entre hripa et friper. Dans mon Dictionnaire, j'incline à tirer friper du vieux franç. frepe, ferpe, felpe, qui veut dire chiffon, mais non avec assez de décision. M. Bugge a cette décision, et il a raison.
friper
friper
FRIPER, v. act. FRIPERIE, s. f. FRIPIER, IÉRE, s. m. et fém. [2e é fer. au 1er et au 3e, e muet au 2d, è moyen et long au dern. Trév. écrit ces deux mots avec deux p; l'Acad. avec un seul.] Friper (st. famil.) c'est chifoner, ou gâter, user. "Vous avez fripé votre collet, vos manchettes. "Votre habit est tout fripé. "Cet enfant fripe tous ses habits en peu de temps. = Figurément, consumer, dissiper en débauche. Il a fripé tout son bien dans trois ou quatre ans. = Fripe-sauce, goinfre, goulu; il est bâs.
FRIPERIE, se dit du métier d'acheter, d'acomoder et de revendre de vieilles hardes, de vieux meubles. = Il se dit aussi du lieu où logent ceux qui font ce métier. = Fripier, ière, celui, celle qui se mêle de friperie. = Ces deux mots s'emploient au figuré, en parlant des ouvrages d'esprit; ce n'est qu'en style critique ou comique. "Ce n'est pas assez de savoir coûdre des lambeaux étrangers à son ouvrage, et dont on conoît dabord la friperie. L'Ab. Sabat. Trois Siècles, etc.
Les fables romanciéres
De ces fripiers d'impostures grossières.
Rouss.
Se jeter, tomber, ou se mettre sur la friperie de quelqu'un; c'est, en style proverbial, parler de ses défauts, en dire du mal.
friper
friper
קימט (פיעל), ריפט (פיעל), רִפֵּטcrumple (fʀipe)verbe transitif