frise
1. frise
n.f. [ it. dialect. friso, du lat. phrygium, phrygien ]2. frise
n.f. [ néerl. friese ruiter, cavalier frison [de la Frise] ]frise
(fʀiz)nom féminin
FRISE1
(fri-z') s. f.HISTORIQUE
- XVIe s. Au dessus des testes des chapiteaux des colonnes, il y aura un architrave, frise et corniche, qui regnera autour du dit cabinet [PALISSY, 59]À chapiteaux d'albastre et frizes de crystal [DU BELLAY, VI, 61, recto]Moulleures, lozenges, frize et cornice, Marché fait [, Bibl. des chartes, 4e série, t. III, p. 62]
ÉTYMOLOGIE
- Espagn. friso ; ital. fregio. Si frise n'est pas plus ancien dans le français que ne semble l'indiquer l'historique, il s'est formé, au XVIe siècle, de l'espagnol friso. Mais il y avait dans la langue le très ancien verbe friser, au sens de orner : XIIe siècle : La guiche en fist de paile ben friser [, Ronc. p. 125]Il y a donc lieu de considérer un même radical dans frise, dans friso, dans fregio. Diez pense que frise est la même chose que fraise 4, et, pour échapper à la difficulté que fait l'italien fregio, admet que fregio vient de frise, comme fregioni vient de frison ; il pense que la signification fondamentale du radical est bouclé, crépu, et que ce radical est germanique : hypothétique dans frisa, fresa, nom des Frisons, ainsi dits, assure-t-on, parce qu'ils étaient bouclés, mais certain dans le frison frisle, l'anglais frizle, bouclé. Dans ce système, on suppose que frise et fraise sont un même mot ; que fraise, chose bouclée, a pris le sens d'ornement, et que l'italien vient du français. Ce sont beaucoup d'hypothèses. Au lieu de cela, il vaut mieux s'en tenir à l'ancienne opinion qui voit dans frise le bas-latin fresium, frisium, frigium, phrygium, qui s'est dit pour broderie, frange, et autres ornements, et qui se rattache aux phrygiae vestes, étoffes phrygiennes de l'antiquité. Diez objecte que phrygium n'a pu donner en français frise ; mais les formes citées ci-dessus du latin du moyen âge prouvent que cette transmutation a pu se faire. Perrault, Vitruve, III, 3, note 66, rappelle que la partie qui est entre l'architrave et la corniche est appelée par les Grecs zoophoros, à cause que cette partie est ordinairement ornée de sculptures, et se joint à Philandre, qui croit que frise signifie la même chose, à cause du latin phrygio qui signifiait un brodeur.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 1. FRISE. Ajoutez :
- Ajoutez : Esp. friso ; de l'arabe ifrîz, rebord d'une muraille pour écarter la pluie, d'après M. Dozy, qui croit que le mot arabe est d'origine grecque.
ÉTYMOLOGIE
FRISE2
(fri-z') s. f.HISTORIQUE
- XVe s. Ils y vendent drap ou la frise [COQUILLART, p. 41, dans LACURNE]
- XVIe s. Et ne s'habilloit plus que de noir, encore estoit-ce d'une frise beaucoup plus grosse qu'il ne la falloit à porter le deuil de sa femme [MARG., Nouv. x.]
ÉTYMOLOGIE
- Friser.
FRISE3
(fri-z') s. f.FRISE4
(fri-z') s. f.ÉTYMOLOGIE
- Frise, pays où ce genre de défense fut d'abord inventé ou employé.
frise
Il se dit, par analogie, d'une Surface plate et continue formant un bandeau. Dans la décoration, les frises sont peintes ou sculptées; dans la menuiserie, elles encadrent les parquets et les panneaux; dans la serrurerie, elles font partie des grilles et des rampes d'escalier.
Il se dit encore des Bandes de toile peinte, placées au cintre d'un théâtre pour figurer un ciel ou un plafond et aussi de la Partie supérieure de la scène.
frise
frise
En termes de Guerre, Chevaux de frise, Grosses pièces de bois, traversées en sens divers par des pieux pointus et ferrés aux extrémités, pour défendre une position. Le passage était défendu par des chevaux de frise.
frise
Le païs de FRISE, Frisia.
frise
FRISE, s. f. [Frîze: 1re lon. 2e e muet.] Pièce d'architectûre, qui est entre l'architrâve et le corniche. "Frîse plate, ou enrichie de sculptûres.