froc
froc
[ frɔk] n.m. [ frq. frokk ]froc
(fʀɔk)nom masculin
FROC
(frok ; d'après Chifflet, Gramm. p. 208, le c ne se prononçait pas devant une consonne) s. m.HISTORIQUE
- XIIe s. Car d'ax [eux] meïsmes sont si chaut Lor hauberc, que li suens [le sien] ne vaut à chascun gueres plus d'un froc [CRESTIEN DE TROIES, Chev. au lyon, v. 843]
- XIIIe s. Et de noirs fros [elles] erent vestues [, Lai du trot]
- XVe s. Car pour mon vieil ami trouver [il] Faudroit le froc quitter et vendre [BASSELIN, LIII]
ÉTYMOLOGIE
- Bourguig. frâ ; norm. frot, étoffe grossière en laine ; provenç. floc ; angl. frock. On le tire du germanique : bas-latin, hrocus, rocus ; anc. h. allem. hroch, qui signifie habit et qui est l'allemand Rock, habit. On remarquera le provençal floc qui se confond avec floc, flocon ; ç'a été une raison pour Diez de rejeter l'étymologie précédente et de voir dans froc un dérivé du latin floccus, flocon de laine. Mais on ne peut écarter le bas-latin hrocus, qui est certainement germanique, et qui a pu donner froc ; comparez FREUX et FRIME.
froc
Il se dit, par extension, de la Profession monacale. Cet empereur voulut mourir sous le froc.
Prendre le froc, Se faire moine. Porter le froc, Être moine. Quitter le froc, Abandonner l'état monacal.
Fig. et fam., Jeter le froc aux orties, Renoncer scandaleusement à l'état monacal et, par extension, Renoncer à l'état ecclésiastique. Il se dit aussi de Toute personne qui, par inconstance, renonce à quelque profession que ce soit.
froc
Froc de moine, pour floc, a floccis ex quibus confici solet floccus.
Jetter le froc aux orties, Monachysmum deserere.
froc
FROC, s. m. [Frok.] C'est proprement la partie de l'habit monacal qui coûvre la tête; mais on le dit ordinairement de tout l'habit. "Porter, prendre, quiter le froc. — On ne s'en sert guère que par plaisanterie et par mépris. = En style proverbial, jeter le froc aux orties, quiter l'habit et le monastère, après avoir fait profession. Et par extension, renoncer à quelque profession que ce soit; abandoner par dépit une afaire comencée, etc.