garnison
(Mot repris de garnisons)garnison
n.f. [ de garnir ]GARNISON
(gar-ni-zon) s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Et li empereres meismes i alla assés folement ; car il n'avoit de garnison [armure] pour son corps à cel point que un seul gasygau [gambison] [H. DE VALENC., IV]De cix qui sont mis es garnisons, es viles ou es castiax por les garder [BEAUMANOIR, 57]Nus [nul] ne nous osoit venir de Damiete pour aporter garnison [provisions] contre-mont l'yaue [JOINV., 236]
- XIVe s. À Cornelius fut commandé qu'il demourast à Rome en garnison, afin que aucune partie des ennemis ne venist pour piller [BERCHEURE, f° 58, recto.]
- XVe s. Et emportoient et faisoient emporter les seigneurs la garnison pour armer douze cens hommes d'armes de pied en cap [FROISS., II, II, 224]Les garnisons des frontieres estoient pourvues et garnies de gens d'armes [ID., I, I, 113]Il fit très grosse et très grande garnison de bonnes verges qu'il apporta secretement en sa maison [LOUIS XI, Nouv. XXXVIII]
- XVIe s. J'appelle garnisons les gendarmes qui sont disposez par les villes limitrophes pour la conservation de tout le pays [CALV., Instit. 1201]Plusieurs tiennent que nous ne pouvons abandonner cette garnison du monde [nous tuer] sans.... [MONT., II, 26]
ÉTYMOLOGIE
- Garnir ; provenç. garniso, guarniso ; anc. catal. garnison ; espagn. guarnicion ; ital guarnizione, guarnigione.
garnison
Il se dit, par extension, d'un Corps de troupes caserné dans une ville. Ville de garnison, ou par ellipse Garnison. Être en garnison. Changer de garnison.
Vie de garnison, Vie que mènent les militaires dans une garnison, en temps de paix.
garnison
Garnison, f. acut. Proprement est assortissement et pourvoyance, Praemunitio. Comme, Il a fait bonne garnison de bled, Frumenti copiam coegit. Selon ce on dit, Mettre garnison dans un chasteau, quand on y fait provision ou pourvoyance d'hommes pour le garder et defendre. Ce mot se prend tant pour la compagnie de gents de guerre qu'on y met, Praesidiarij milites, Que pour le chasteau ou autre lieu mesme, à la garde duquel ils sont establis, comme, C'est la garnison des Espagnols, Hispanorum praesidium.
Ils sont envoyez pour tenir garnison, ou estre en garnison en la ville, Missi sunt ad vrbem praesidio obtinendam. Liu. lib. 23.
En ces villes y a garnison Françoise, ou, sont garnisons Françoises, Hae vrbes praesidiis Gallicis tenentur. Ex Liu. lib. 23.
¶ La garnison qu'on met en une ville, Praesidium.
Estre en garnison, Praesidium agitare.
Mettre garnison, Praesidium collocare, Imponere praesidium.
Se mettre en garnison dedans une forteresse avec cinq cens hommes, Quingentis militibus arcem insidere.
Oster et emmener les garnisons, De locis praesidia deducere.
Quand le magistrat par la contumace ou absence d'aucun envoyoit le demandeur en garnison en sa maison, In possessionem mittere. C'est aussi quand la partie qui a eu telle permission, envoye ses gens en garnison pour se saisir des choses.
Ces forteresses sont toutes garnisons du Roy, Hae arces omnes praesidiis regiis tenentur. Liu. lib. 30.
Ils ont receu la garnison que le Roy y a voulu mettre, Praesidium ex Regis sententia acceperunt. Liu. lib. 22.
Garnison de main, Ius pigneratitium. B.
garnison
GARNISON, s. f. [Garnizon.] Proprement, c'est un nombre de soldats que l'on met dans une place, ou pour la défendre contre les énemis, ou pour contenir les peuples dans le devoir. "Il commandoit la garnison, et donnoit des loix dans le Serrail et dans la ville. MARIN, Hist. de Saladin. = On dit, laisser garnison, sans article: "Le Vizir y laissa garnison. Ibid.
= Par extension, on le dit d'une troupe de Soldats, ou de Sergens qu'on envoie dans une maison, pour s'y établir et y être défrayée jusqu'à ce que le maître ait payé, ou se soit présenté; ou pour veiller à la conservation des meubles saisis sur lui. = L'Acad. remarque qu'on se sert du terme de garnison, lors même qu'il n'y a qu'un Soldat, qu'un Archer.
garnison
garrisonחיל מצב (ז), מוצב (ז), חֵיל מַצָּב, מֻצָּבgarnizoengarnisunpresidioGarrisonГарнизонGarrison게리슨Garrisonгарнизон (gaʀnizɔ̃)nom féminin