garrot
(Mot repris de garrots)1. garrot
n.m. [ du prov. garra, jarret ]2. garrot
n.m. [ du frq. wrokkôn, tordre ]garrot
(gaʀo)nom masculin
GARROT1
(ga-ro ; le t ne se lie pas dans le langage ordinaire ; au pluriel, l's se lie : les ga-ro-z apprêtés pour le supplice) s. m.HISTORIQUE
- XIVe s. Li garrot empenné d'airain [G. GUIART, dans DU CANGE, garrotus.]
- XVe s. Icellui Herisson prist un garrot ou gros baston [DU CANGE, garrotus.]
- XVIe s. Mais pleust à Dieu (dit l'autre) qu'Astarot L'apportast saine, aussi-tost qu'un garrot [MAROT, II, 29]Ils tiroient harquebuzades et garrots d'arbalestre sur notre bagaige [CARLOIX, IV, 31]
ÉTYMOLOGIE
- Espagn. garrote. Origine inconnue. Il est très probable que le garrot, dard, et le garrot, bâton, sont le même mot. Maintenant, dans garrot, bâton, pourrait-on voir un radical garr qui serait dans le provençal garrig, chêne (voy. GARIGUE) ?
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 1. GARROT. Ajoutez : - REM. On a dit que le garrot était un projectile de bouche à feu, à la différence du carreau qui se tirait avec l'arbalète. Mais les textes ne justifient pas cette distinction. Il y avait cependant une différence entre le garrot et le carreau : il semble qu'elle consistait en ce que le garrot était muni d'ailettes d'airain, et le carreau d'ailettes de plume (voy. DU CANGE).
GARROT2
(ga-ro ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des ga-ro-z élevés) s. m.ÉTYMOLOGIE
- Origine inconnue. Scheler est disposé à y voir un radical gar, le même que dans jarret ou garret (voy. JARRET.)
GARROT3
(ga-ro) s. m.garrot
garrot
Il se dit aussi de l'Appareil qui sert en Chirurgie pour comprimer une plaie, une artère.
Le supplice du garrot, ou simplement Le garrot, Supplice de la strangulation.
Il désigne aussi, en termes de Jardinage, le Bâton qui sert pour forcer une branche à changer de direction.
garrot
Le Garrot d'un cheval.
¶ Un Garrot, traict d'arbaleste.
garrot
GARROT, ou GâROT, s. m. GARROTTER, ou GâROTER, v. act. [1re lon. dern. é fer. au 2d. Dans le premier, le t final ne se prononce pas.] Garrot a deux sens, qui ont peu de raport l'un avec l'aûtre: 1°. En parlant d' un cheval, c'est l'assemblage des ôs des épaules au bâs de l'encolûre. "Ce cheval a été blessé sur le garrot. = On le dit figurément (st. famil.) d'un homme qui a reçu quelque ateinte à sa réputation, qui nuit à son avancement. = 2°. Bâton court, dont on se sert pour gâroter et serrer des noeuds de cordes.
GâROTER, lier, atacher avec de forts liens. "Gâroter un prisonier. = Fig. et famil. lier quelqu'un par des actes qui l'empêchent de manquer à ses engagemens, de dissiper son bien, etc. * "Il se hâta d'en imposer à l'Empereur par des plaintes, et de le garroter par des soupçons. Moreau. "Les liens par lesquels ce Prince s' est lui-même garroté. Id. La métaphore n' est pas fort noble, et a l'air un peu sauvage. * "Bénissez la sage prévoyance de vos ancêtres, qui par les douces chaînes dont ils vous ont garroté dès votre enfance, ont su vous dérober à la fureur... de vos propres passions, plus redoutables peut-être que vos plus cruels énemis. L'Ab. Royou. Là gâroter contraste trop sensiblement avec douces chaînes. Il ne devroit s'employer qu'en mauvaise part.