glaner
(Mot repris de glanâtes)glaner
v.t. [ bas lat. glenare, d'un radical gaul. ]1. Ramasser dans un champ les épis restés sur le sol après la moisson.
2. Récupérer de la nourriture à la fin des marchés ou dans les poubelles des supermarchés.
3. Fig. Recueillir çà et là des éléments fragmentaires pour en tirer parti : Ces journalistes cherchent à glaner des informations grappiller butiner
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
glaner
Participe passé: glané
Gérondif: glanant
Indicatif présent |
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je glane |
tu glanes |
il/elle glane |
nous glanons |
vous glanez |
ils/elles glanent |
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011
GLANER
(gla-né) v. a.1° Recueillir dans les champs les épis échappés au moissonneur. Glaner les épis après la moisson faite. On dit dans le même sens glaner un champ. Dans l'Ancien Testament, Dieu défend aux propriétaires de glaner leurs champs. Par extension.
Voilà l'enfant des chaumières Qui glane sur les bruyères Le bois tombé des forêts [LAMART., Harm. II, 1]
Absolument. Booz dit à Ruth : Écoutez, ma fille, n'allez point dans un autre champ pour glaner, et ne sortez point de ce lieu [SACI, Bible, Ruth, II, 8]
Fig.L'indigence glane chez d'autres, Mais elle moissonnait chez lui [BÉRANG., Étoil. qui filent.]
2° Fig. Recueillir le peu qui a été laissé ou négligé par d'autres, en parlant de profits.
Ces nations [Anglais, Français] n'ont fait que glaner après les riches moissons [en Amérique] des Espagnols [VOLT., Mœurs, 149]
3° Fig. Il se dit en un sens analogue des choses d'esprit. Cette époque a été bien étudiée ; à peine y pourrait-on glaner quelques faits.
Lire Homère, Aristote, et, disciple nouveau, Glaner ce que les Grecs ont de riche et de beau [RÉGNIER, Sat. XII]
Absolument. Mais ce champ ne se peut tellement moissonner, Que les derniers venus n'y trouvent à glaner [LA FONT., Fabl. III, 1]
Tout est dit.... depuis six mille ans qu'il y a des hommes, et qui pensent.... l'on ne fait plus que glaner après les anciens [LA BRUY., I]
Les anecdotes sont un champ resserré où l'on glane après la vaste moisson de l'histoire [VOLT., Louis XIV, 25]
L'ouvrage de Sénèque est un champ où l'on trouve toujours à glaner [DIDEROT, Règne de Claude et Nér. II, 3]
HISTORIQUE
- XIIIe s. Et si ne soit si hardis gleneres ou gleneresse ki voist [aille] à camp glener en jour de feste ne en diemence souz le fourfait de cinq sols [TAILLIAR, Recueil, p. 410]Se j'ai trové aucun espi Après la main es mestiviers, Je l'ai glané molt volentiers [HUGUES DE MERY, le Tournoiement de l'antechrist, p. 104]
- XVe s. Chascuns pense de glainer sa moisson, Et d'amasser joiaulx, or et finance [E. DESCHAMPS, Administrat. de l'hôtel du prince.]
- XVIe s. Celui ne choisit pas qui glane [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 75,]
ÉTYMOLOGIE
- Génev. gléner, glainer ; picard, glainer ; Berry, glainer, glener ; provenç. grenar, dans Gramm. de Faidit, publiée par GUESSARD, 2e éd. p. 31 ; bas-lat. glenare (si quis in messem alienam glenaverit, texte de la fin du VIe siècle). Diez note l'étymologie indiquée par Leibnitz : kimry, glain, glân, net ; à quoi il ajoute le scandinave glana, éclaircir ; de sorte que glaner serait proprement nettoyer. Cela est possible sans être très satisfaisant ; il ne faut donc pas perdre de vue le bas-latin geliba, gelima, gelina, gerbe, poignée ; anglo-saxon, gelm, gilm, poignée. Ici le sens est satisfaisant, et les variations de la consonne laissent jour à la transformation. Il reste donc de l'incertitude entre une étymologie bonne pour la forme, moins bonne pour le sens ; une autre bonne pour le sens et moins bonne pour la forme. Le provençal grenar paraît être une forme accidentelle, et ne se rattacher en rien à granum, grain.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
glaner
GLANER. v. tr. Ramasser des épis de blé après la moisson. Elle a glané assez d'épis pour avoir de quoi se nourrir tout l'hiver. Absolument, Il m'a été défendu de glaner dans ce champ.
Employé absolument, il se dit figurément en parlant du Profit que l'on peut encore tirer d'une affaire où un autre a beaucoup gagné, ou bien en parlant de Ce qui reste à dire sur une matière, sur un sujet qu'un autre a déjà traité. Ce savant n'a laissé presque rien à glaner après lui. Nous ne faisons guère que glaner après les anciens.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
glaner
Glaner, actif. acut. Est ramasser les espis demeurez sur le champ apres les gerbes liées. Aucuns estiment qu'il vient de ce mot Latin, Glans glandis. Parce que jadis le froment n'estant en usage, on vivoit de gland: et que Glaner est comme si l'on disoit Glander, ou Glandéer, amasser du gland, Spicilegium facere.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606
Synonymes et Contraires
glaner
verbe glaner
Ramasser çà et là.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions
glaner
gleanbijeenrapen, lezen [aren]ללקט (glane)verbe transitif
1. ramasser les céréales coupées et restées dans unchamp glaner des épis de blé
2. figuré rassembler des éléments dispersés glaner des informations
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.
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