glose
glose
n.f. [ lat. glosa, du gr. glôssa, langue ]GLOSE
(glô-z') s. f.SYNONYME
- GLOSE, COMMENTAIRE. Ils sont tous les deux des interprétations ou des explications d'un texte ; mais la glose est plus littérale et se fait presque mot à mot ; le commentaire est plus libre, et moins scrupuleux de s'écarter de la lettre, [GUIZOT, ]
HISTORIQUE
- XIIIe s. Ensi estoient dont les choses Entre les testes [textes] et les gloses [G. DE CAMBRAI, Barl. et Jos. p. 5]Car sachiés que cist nobles songes, Où fausse glose volés metre, Doit estre entendus à la letre [, la Rose, 6633]Et Leonce tantost la glose Li demanda de ceste chose [, ib. 8793]
- XVe s. Quant tu es courcé d'aultres choses, Cueur, mieulx te vault en paix laisser ; Car s'on te vient araisonner, Tost y trouves d'estranges gloses [CH. D'ORL., Rondeau.]
- XVIe s. Il me faut ici adjurer les lecteurs, non pas d'escouter à mes gloses, mais de donner quelque lieu à la parole de Dieu [CALV., Inst. 511]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. espagn. et ital. glosa ; portug. glossa ; du latin glossa, qui est le grec, proprement langue, puis mot ancien tombé en désuétude, difficile à comprendre, de là glose.
glose
Glose ordinaire, La glose faite sur le latin de la Vulgate.
Il se prend également pour Commentaire, ou notes servant à l'éclaircissement d'un texte. la Glose du Droit canon. La glose vaut mieux que le texte. Fig. et par ironie, La glose est plus obscure que le texte.
Il se dit, figurément et familièrement, des Réflexions, des critiques, des interprétations ajoutées à un récit. Dites le fait simplement sans y ajouter de glose.
Il s'est dit aussi d'un Petit ouvrage de poésie qui est une espèce de parodie de la pièce d'un autre auteur, dont on répète un vers à la fin de chaque stance; en sorte que la glose a autant de stances que le texte a de vers. La glose de Sarrasin sur le sonnet de Job. Les poètes espagnols ont fait beaucoup de gloses.
glose
Glose, Glossema, glossematis.
Les gloses gastent le texte, Attexta glossemata contextum saepe corrumpunt. B.
glôse
GLôSE, s. fém. GLOSER, v. act. GLOSEUR, EûSE, s. m. et fém. [Glôze, glozé, zeur, zeû-ze: 1re lon. au 1er: 2e e muet au 1er, é fer. au 2d, lon. au dern.] Glôse est une explication faite fidèlement et mot-à-mot sur le texte. Gloser, c'est faire une glôse. "La glôse est souvent plus obscûre que le texte. "Les Auteurs qui ont glosé la Bible. = Glôse, Comentaire (synon.) Ils sont tous les deux des interprétations d'un texte; mais la glôse est plus litérale, et se fait presque mot-à-mot: le comentaire est plus libre et moins scrupuleux à s'écarter de la lettre. Il leur est assez ordinaire d'être difus sur ce qui s'entend aisément, et de garder le silence sur les endroits dificiles. GIR. Synon. = Gloser est sur-tout en usage pour critiquer, censurer; et gloseur n' a que ce sens. Dans la première acception, on dit glossateur. "Il glôse sur tout: "Que trouvez-vous à gloser là-dessus. "Il n'y a rien à gloser. "C'est un gloseur perpétuel; une gloseûse insuportable.