gloser
(Mot repris de gloserais)gloser
v.t. v.t. ind.(sur)Sout. Faire des commentaires malveillants sur qqn, qqch ; critiquer : Il glose continuellement sur tout le monde.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
gloser
Participe passé: glosé
Gérondif: glosant
Indicatif présent |
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je glose |
tu gloses |
il/elle glose |
nous glosons |
vous glosez |
ils/elles glosent |
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011
GLOSER
(glô-zé) v. a.1° Commenter par gloses. Les auteurs qui ont glosé la Bible.
2° Fig. Critiquer, censurer.
Sans gloser les humeurs de dame Frédégonde [RÉGNIER, Sat. IV]
Quoi ! pour un maigre auteur que je glose en passant [BOILEAU, Sat. IX]
3° V. n. Donner une glose.
Qu'ont fait ces commentateurs et ces glossateurs, surtout ceux qui ont glosé sur les lois, qu'ont-ils fait ordinairement, sinon de charger les marges des livres de leurs imaginations, qui ne font le plus souvent qu'embrouiller le texte ? [BOSSUET, Exp. doct. cathol. Avert.]
Fig. Gloser sur l'Évangile, être madré, fûté. Au temps que le sexe vivait Dans l'ignorance et ne savait Gloser encor sur l'Évangile, Temps à coter fort difficile [LA FONT., Cord.]
4° Parler d'une façon désapprobative.
Car chacun taille, rogne et glose sur mes vers [RÉGNIER, Sat. XI]
Sur notre honneur enfin aucun mortel ne glose [HAUTEROCHE, Bourg. de qualité, II, 6]
Glosa sur l'éléphant, dit qu'on pourrait encor Ajouter à sa queue, ôter à ses oreilles [LA FONT., Fabl. I, 7]
Et prend droit de gloser sur tous tant que nous sommes [MOL., Tart. I, 2]
Oui-da, l'état de veuve est une douce chose, On a plusieurs amants sans que personne en glose [REGNARD, le Bal, sc. 3]
Sachez, quoiqu'on en glose, Qu'un travers est, madame, une fort bonne chose [LANOUE, Coquette corr. III, 5]
Certain cafard, jadis jésuite, Ose gloser sur ma conduite [VOLT., Poésies mêlées, 63]
HISTORIQUE
- XIIIe s. Cest example chi t'ai monstré, Mais ne l'ai encor pas glosé [GUI DE CAMBRAI, Barl. et Jos. p. 72]Je n'i voi, ne n'i sai nul autre enten dement, Ne la sainte escripture ne le glose autrement [J. DE MEUNG, Tr. 36]
- XIVe s. Et avecques ce elle veult et aide à les [lois] entendre, interpreter ou gloser, et aussy à les corriger ou muer [ORESME, Eth. Prol.]Et laidement en iert [était] repris Partout ù cius [ce] fais iert repris [redit] ; Cascuns pour ce fait moult gloza [J. DE CONDET, p. 14]
- XVe s. Plusieurs chevaliers et escuyers qui là estoient circonstans noterent et glosserent ces paroles [FROISS., II, III, 12]J'ouyz un bruit qu'on demenoit, Dont incontinent je glosay [je conclus] Que c'estoit monsieur qui venoit [COQUILLART, p. 147]D'autre part, frans à femme franche Ne puet [peut] batre blef sur la granche, à gloser honourablement [pour me servir de termes honnêtes], Qu'ambdeux [que tous deux] ne pechent mortelment [E. DESCH., Poésies mss. f° 433]
- XVIe s. Les fines gens remarquent plus de choses, mais ils les glosent [MONT., I, 233]J'entends que la matiere se distingue, sans me gloser moy mesme [ID., IV, 137]
ÉTYMOLOGIE
- Glose ; provenç. glozar ; espagn. glosar ; portug. glossar ; ital. glosare.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
gloser
GLOSER. v. tr. Expliquer par une glose. Bible glosée. Il est vieux.
Il signifie aussi, figurément et familièrement, Critiquer, censurer. Que trouvez-vous à gloser là-dessus? ou plus souvent, intransitivement. Vous glosez sur tout. Il n'y a point à gloser sur sa conduite. On en glose partout.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
Synonymes et Contraires
gloser
verbe transitif gloser
Éclaircir un texte par une glose.
gloser
verbe transitif indirect gloser
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004