godron
GODRON
(go-dron) s. m.HISTORIQUE
- XVe s. Une nef d'argent, goderonnée, l'un des goderons d'argent et l'autre blancq [DE LABORDE, Émaux, p. 332]
- XVIe s. Les yeux [du cheval] gros, grands, noirs et clairs comme miroirs, emboutissant en hors ainsi que goderons [O. DE SERRES, 301]Gauderon de beau langage [langage apprêté] [COTGRAVE, ]
ÉTYMOLOGIE
- Origine inconnue. D'après Génin, Récréat. t. II, p. 93, godron était dans l'ancien français le nom de l'amidon ; sans dire où il a trouvé cette explication. D'ailleurs le godron ou goderon paraît avoir été d'abord une moulure d'orfévrerie. Scheler le tire de goder, où il voit un verbe germanique : goth. valtjan, rouler. Roullin le rattache au latin grunda, gouttière.
godron
En termes d'Orfèvrerie, il se dit d'une Moulure ovale qu'on fait aux bords de la vaisselle d'argent. Vaisselle à gros godrons, à petits godrons.
Il se dit encore de Certains ornements de même forme qu'on fait aux ouvrages de sculpture et de menuiserie.
godron
GODRON, s. masc. GODRONER, v. a. [Richelet met mal-à-propos un accent circ. sur l'o, gôdron: cet o est bref; il ne faut donc pas d'accent.] Godron se dit, 1°. de certains plis faits aux manchettes, aux coifûres des femmes, etc. = 2°. De certaines façons qu'on fait aux bords de la vaisselle d'argent, et à quelques ouvrages de menuiserie et de sculptûre. = Godroner de la vaisselle~, une coifûre, etc. y faire des godrons. "Vaisselle godronée.
Rem. Plusieurs disent godron, godroner, pour goudron, goudroner, et confondent ainsi des chôses bien diférentes.