goulée
(Mot repris de goulées)goulée
n.f. [ de l'anc. fr. goule, gueule ]1. Fam., vx Grosse quantité de liquide avalée d'un coup : Il a bu sa bière en quelques goulées gorgée, trait
2. Quantité d'air que l'on peut aspirer en une fois : Respirer une goulée d'air frais.
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GOULÉE
(gou-lée) s. f.1° Terme populaire. Grosse bouchée.
Ce maudit animal vient prendre sa goulée, Matin et soir, dit-il, et des piéges se rit [LA FONT., Fabl. IV, 4]
N'en faire qu'une goulée, manger très avidement quelque chose. 2° Quartier de terre, capable de nourrir une bouche.
Chaque paysan possède ce que nous appelons sa goulée de benace, un ou deux arpents de terre en huit ou dix morceaux [P. L. COUR., Lett. VI]
PROVERBE
- Brebis qui bêle perd sa goulée, celui qui parle beaucoup à table mange peu ; et fig. en parlant beaucoup on perd le temps d'agir.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Qui vos dona congié dou dire Tel goulée et tel estoutie, Quant apelas de felonie Si haut baron com est Renart ? [, Ren. 19449]
- XIVe s. Et donne matiere de parler aux jangleurs qui au matin et au soir en tiennent leurs esbatemens et leurs goulées de moqueries [LE CHEV. DE LA TOUR, Instr. à ses filles, f° 75, dans LACURNE.]
- XVe s. Elle choisit un compaignon dont elle ne peut finer [jouir], sinon à grand peur et à la goulée [à la dérobée] [, Les 15 joyes de mariage, p. 69]
ÉTYMOLOGIE
- Goule, aujourd'hui gueule ; génev. golée ; provenç. golada.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
goulée
GOULÉE. n. f. Gros morceau qu'on avale avidement.
Prov. et fig., Brebis qui bêle perd sa goulée. Voyez BÊLER.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
Synonymes et Contraires