grief
grief
[ grijɛf] n.m. [ du lat. gravis, pénible ]GRIEF2
(gri-èf) s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Et li baron respondirent que c'estoit grans outrages que li quens avoit mandé ; car il estoit ses hommes et ne li faisoit on nul grief [, Chr. de Rains, p. 145]Home et fame s'estoient perduz par une pomme, N'amender ne pooient leur meffait par nul homme, Si prist Diex char humaine pour alegier la somme De leurs griés [péchés] qui estoient greigneurs que je ne nomme [J. DE MEUNG, Test. 132]
- XVe s. Et par ce moyen font de grands torts, et de grands griefs à leurs subjets [COMM., VIII, 13]
- XVIe s. Dont tout à coup Phebus se repentit D'avoir juré, et du gref qu'il sentit Son chef luisant secoua plusieurs fois [MAROT, IV, 59]
ÉTYMOLOGIE
- Grief 1 ; provenç. greug, greuge.
grief
grief
Faire grief de quelque chose à quelqu'un, Lui en savoir mauvais gré, le lui reprocher. L'ingrat me fait grief des services mêmes que je lui ai rendus.
Au pluriel, il se dit, en termes de Procédure, des Écritures que l'on fait pour montrer en quoi on a été lésé par un jugement dont on est appelant. Donner des griefs. Griefs et contredits. Réponse à griefs. Griefs d'appel.
grief
Fort Grief à endurer, Perpessu asperum, Praegraue.
Il n'est rien plus grief, et où on despende et perde plus que en un homme ingrat, Ingrato homine nihil impensius est.
Cela m'est bien grief, AEgre est.
Devenir plus grief et plus pesant, Aggrauascere.
¶ Grief, tort, Damnum, Iniuria. Ce que on disoit jadis grevance.
¶ Bailler griefs en plaidoirie, c'est mettre par l'appelant les torts et poincts de injustice à luy faits par le juge de la sentence duquel il est appelant, Commentarium querulum edere, Commentarium prouocatorium proferre. B.
Reparer le grief, Sarcire iacturam iniqui iudicij. B.
grief
GRIEF, GRIèVE, adj. GRIèVEMENT, adv. GRIèVETÉ, s. f. [1re è moy. et long, 2e e muet. Dans le 1er, on prononce l'f: grièf, griève, veman, veté.] Grief, adj. 1°. Grand et fâcheux; griève maladie. "Défendu sous de grièves peines. 2°. Énorme. "Péché grief, faute griève. = Grièvement, d'une manière griève. "Grièvement malade, blessé. Ofenser grièvement. = Grièveté, énormité. "La grièveté du fait, du câs, du crime, du péché. = Ces deux mots ne sont pas anciens dans la Langue. Au comencement du siècle, La Touche remarquait qu'ils n'étaient pas généralement reçus, quoique de bons Auteurs s'en fussent servis. Il avouait pourtant que l' Acad. les aprouvait. Ils sont aujourd'hui très bien établis, et l'on s'en sert sans dificulté.
GRIEF est aussi subst. masc. Domage que l'on reçoit, et la plainte que l'on fait pour le domage reçu. Il se plaint de plusieurs griefs. "Examinons vos griefs.
REM. Grief est de deux syll. en vers.
Aûtre grief: tu contrefais les gens.
Du Cerceau.
grief
grief
grievance, grouse, grief, grievousהלנה (נ), טרוניה (נ), תלונה (נ), הֲלָנָה, טְרוּנְיָהgrief, klacht申訴forurettelse불만missnöje (gʀijɛf)nom masculin