guingois
de guingois
loc. adv. [ de l'anc. fr. guinguer, sauter ]GUINGOIS
(ghin-goî) s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Il vous fault mettre le bonnet à gyngoys [PALSGR., p. 831]
ÉTYMOLOGIE
- Génev. de guinguoine ; picard, guingoin ; Berry, gimboize : ce soliveau est tout de gimboise, et aussi de gingois. Étymologie incertaine. Lamonnoye le suppose dit pour guignois, du verbe guigner, regarder du coin de l'œil. Diez le tire de l'ancien scandinave kingr, flexion ; guingois aurait été dit, par assimilation avec l'autre g, pour quingois ; cela est vraisemblable.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- GUINGOIS. - HIST. Ajoutez :
- XVe s. L'une des troys me respondit : " Hé ! Robin, revenez lundi ; " Ung riz gecta tout de gingois, Fist un signe que j'entendy [, Chansons du XVe siècle, publiées par G. Paris, p. 7]
guingois
DE GUINGOIS, loc. adv. et fam. De travers. Cette chambre est toute de guingois. Ce jardin est de guingois. Cette planche, cette console est placée de guingois. S'habiller de guingois. Se mettre de guingois, tout de guingois. Il marche de guingois. Fig., Avoir l'esprit de guingois.
guingois
GUINGOIS, s. m. [Ghein-goâ, 2 long.] État de ce qui n'est pas droit. "Il y a un guingois dans ce jardin, dans cette chambre. = Fig. st. fam. "Il y a dans son esprit un guingois qui choque. = Il s'emploie sur-tout adverb. "Jardin, chambre de guingois. "S'habiller, se mettre, marcher de guingois. "Avoir l'esprit de guingois.
REM. Guingois, vient de guignois, et celui-ci, du verbe guigner, qui vient lui-même de cuiner, en écrivant cuin, à la picarde, pour coin, parce que guigner, c'est regarder du coin de l'oeil. La Monnoie.