hâbler
(Mot repris de hâbleras)HÂBLER
(hâ-blé) v. n.HISTORIQUE
- XVIe s. Ils estoient deux charlatans, dont l'un habloit et haranguoit mieux que l'autre pour mieux faire valoir ses denrées [PARÉ, XXIII, 30]Une très belle et honneste dame qui habloit un peu l'espagnol et l'entendoit très bien [BRANT., Dames gal. t. II, p. 235]Quand Marthe file et Ambrose hable, Leur cas est triste et pitoyable [COTGRAVE, ]
ÉTYMOLOGIE
- Espagn. hablar, parler ; du lat. fabulari, parler (voy. FABLE). Le verbe hablar, qui signifie parler, a pris un sens péjoratif dans le français, de même que parlar, qui vient du français, a pris un sens péjoratif en espagnol.
hâbler
habler
HABLER, v. neut. HABLERIE, s. fém. HABLEUR, EûSE, subs. masc. et fém. [L'h s'aspire: 2eé fer. au 1er, e muet au 2d, lon. au dern.] Habler, c'est parler beaucoup, avec vanterie et exagération. Hablerie, vanterie, discours plein de mensonges. Hableur, eûse; celui, celle qui hable, qui se vante, etc. "Il ne fait que habler; tout ce qu'il dit n'est que hablerie; c'est un grand hableur, une grande hableûse. = On dit plus souvent hableur des hommes, que hableûse des femmes; et on dit babillarde de celles-ci, plus souvent que babillard des hommes. = * Un Poète moderne fait régir à Habler l'ablatif, comme à parler.
C'est-là que du hameau, les graves politiques,
S'enfonçoient en hablant des nouvelles publiques.
Cailhava.
Ce régime est inusité. Habler se dit absolument.