hurler
(Mot repris de hurlerais)*hurler
v.i. [ lat. ululare ]1. Faire entendre des hurlements, des cris effrayants ou discordants : Le chien hurle.Le gagnant du Loto hurlait de joie crier, s'égosiller
2. Faire un bruit épouvantable : La radio des voisins hurle.
3. Présenter une disparité choquante : Ce rouge écarlate hurle avec le vert vif jurer avec
v.t. Remarque: On ne fait ni élision ni liaison avec le verbe *hurler.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
hurler
Participe passé: hurlé
Gérondif: hurlant
Indicatif présent |
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je hurle |
tu hurles |
il/elle hurle |
nous hurlons |
vous hurlez |
ils/elles hurlent |
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011
HURLER
(hur-lé) v. n.1° Pousser des hurlements, en parlant du loup, du chien.
Ils [les chiens mulets] hurlaient plus fort et plus souvent aux approches de la pluie et dans les temps humides, que dans les beaux temps ; les loups dans les bois ont ce même instinct, et on les entend hurler dans les mauvais temps et avant les orages [BUFF., Quadrup. t. XII, p. 266]
2° Par analogie. Il se dit des cris aigus et prolongés que l'on pousse dans la colère, dans la douleur, etc.
Laissons hurler là-bas tous ces damnés antiques [BOILEAU, Sat. XI]
Eh ! quel objet enfin à présenter aux yeux Que le diable toujours hurlant contre les cieux ? [ID., Art p. III]
Je vois hurler en vain la chicane ennemie [ID., Lutr. VI]
Il a prouvé qu'on pouvait être tragique sans hurler [LAHARPE, Corresp. t. III, p. 193, dans POUGENS]
Ces trois sœurs qui, d'Odin ranimant les soldats, Couraient, volaient, frappaient, hurlaient dans les combats [DUCIS, Macbeth, I, 1]
....Il faut au ministère Des gens qui parlent toujours, Et hurlent pour faire taire Ceux qui font de bons discours [BÉRANG., Ventru.]
Par personnification.Hurlez, sapins, parce que les cèdres sont tombés [SACI, Bible, Zacharie, XI, 2]
L'éclair croise l'éclair, l'air mugit, le ciel gronde, La tempête en hurlant creuse et soulève l'onde [DUCIS, Oscar, III, 1]
Fig.Lui [le publie], qui dix ans proscrivit Athalie, Qui, protecteur d'une scène avilie, Frappant des mains, bat à tort à travers Au mauvais sens qui hurle en mauvais vers [VOLT., Ép. 64]
Fig. Hurler, se dit de choses qu'on accouple malgré leur incompatibilité. Des mots qui hurlent de se voir accouplés. 3° Fig. Parler avec emportement, avec le ton de la fureur. Une tourbe fanatique hurlait contre lui.
Dis-moi donc, laissant là cette folle hurler... [BOILEAU, Sat. X]
Si les jésuites crièrent à l'impiété, les jansénistes hurlèrent ; il se trouva un convulsionnaire nommé Abraham Chaumeix, qui présenta à des magistrats une accusation en forme intitulée Préjugés légitimes contre l'Encyclopédie [VOLT., Mél. litt. Lett. à S. H. le prince de ***, Lett. 8]
4° V. a. Prononcer avec un ton d'emportement ou de colère qu'on assimile au hurlement.
Mme de Roquelaure dès la porte se met à hurler les reproches les plus amers [SAINT-SIMON, 199, 159]
Un essaim frémissant.... Hurle son chant barbare aux monts hyperborées [DELILLE, Énéide, X]
Les prêtres de Pluton.... Hurlent en chants de mort leurs funèbres cantiques [LEGOUVÉ, Trad. d'un morceau de la Pharsale]
[Le peuple] Il s'enivre de vin dans l'or des saints calices, Hurle en dérision les chants des sacrifices [LAMART., Joc. II, 71]
PROVERBE
- Il faut hurler avec les loups, c'est-à-dire il faut s'accommoder aux manières, aux opinions des gens avec qui l'on vit. Pourquoi le voyez-vous ? - Qui donc voir ? il faut bien hurler avec les loups [TH. CORN., Comt. d'Orgueil, IV, 6]Il faut hurler avec les loups, d'autres disent braire avec les ânes [P. L. COUR., Lett. II, 33]
- On dit de même : apprendre à hurler avec les loups, finir par s'accoutumer aux mœurs de ceux avec qui on vit. Tous ces Normands voulaient se divertir de nous : On apprend à hurler, dit l'autre, avec les loups [RAC., Plaid. I, 1]Comme on apprend à hurler avec les loups, malgré la terrible vie que ces bandits menaient, je ne laissai pas de m'accoutumer à vivre avec eux [LESAGE, Guzm. d'Alf. IV, 9]
REMARQUE
- Au commencement du XVIIe siècle, on disait souvent heurler : Il se leva heurlant comme un homme furieux [SCARR., Rom. com. I, 6]
HISTORIQUE
- XIIIe s. Les lous [elle] oït uller, et li huans hua [, Berte, XX]À bien petit qu'il ne se pasme ; Il ulle et brait come devez [, Ren. 493]Paien uslent et braient, grans i fu la bondie [, Ch. d'Ant. III, 181]
- XVe s. Il faut heurler avec les leux [E. DESCH., Poés. mss. f° 566]
- XVIe s. Puis crient et ullent comme diables [RAB., Pant. III, 23]Toy Hecaté par les cantons hullée, Quand dessus nous la nuict est devallée [DU BELLAY, IV, 24, recto.]Ils hurlent comme chiens leurs barbares chansons [ID., VI, 35, verso.]On les hurloit et mauldissoit [les gladiateurs], si on les voyoit estriver à recevoir la mort [MONT., III, 101]Les loups suivant la trace hurlent Ton ombre par les bois [RONS., 413]Tellement la douleur la ferut, Que par les champs hurlante elle courut [ID., 635]
ÉTYMOLOGIE
- Picard, heuler ; wallon, hoûler ; norm. hûler, heuler ; Berry, ûler, hûler, ioûler ; provenç. ulular, ullular, udolar ; catal. udolar ; espagn. et portug. ulular ; ital. ululare, ulolare, urlar ; du latin ululare ; comparez le verbe grec traduit par crier, sanscrit ululis, hurlement, ulûka, hibou ; le radical est ul, onomatopéique, redoublé pour renforcer l'onomatopée. La forme ancienne et correcte est uller, ou, avec prosthèse d'une h, huller ; l'r dans hurler est une corruption.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
hurler
HURLER. (H est aspirée.) v. intr. Pousser des cris prolongés, en parlant des Loups et des chiens. On entend les loups hurler. Ce chien a hurlé toute la nuit, a hurlé à la lune.
Fig., Hurler avec les loups, S'accommoder aux manières, aux moeurs, aux opinions de ceux avec qui l'on vit, ou avec qui l'on se trouve, quoiqu'on ne les approuve pas entièrement.
Il se dit, par analogie, des Cris prolongés que l'on pousse dans la douleur, dans la colère, etc. Il ne crie pas, il hurle. Hurler de rage.
Il signifie, par exagération, Parler avec emportement, avec le ton de la fureur. Une tourbe fanatique hurlait sans cesse contre lui.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
hurler
Hurler, Vlulare.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606
Synonymes et Contraires
hurler
verbe intransitif hurler
1. Émettre des cris violents.
2. Parler, chanter en criant.
crier, s'égosiller, s'époumoner, s'exclamer, tempêter, tonitruer, tonner -familier: aboyer -populaire: gueuler.
3. Contraster violemment.
hurler
verbe transitif hurler
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions
hurler
(ˈyʀle)verbe transitif
dire en criant très fort hurler des injures
hurler
howl, yell, scream, bellow, roar, blast, shriek, bawl, bleat, bray, cry, growl, moo, neigh, squeal, vociferate, whinny, screech, squall, wailhuilen, brullen, schreeuwen, (uit)schreeuwen, gieren, gillen, razen, vloeken [kleuren], janken, tieren, balken, blaten, grommen, hinniken, loeienהזדעק (התפעל), הצטעק (התפעל), הרים את קולו, צווח (פ'), צעק (פ'), צפר (פ'), צרח (פ'), שאג (פ'), הִזְדַּעֵק, הִצְטַעֵק, צָוַח, צָעַק, צָפַר, צָרַח, שָׁאַגbramar, udolarhyle, råbe, skrigeheulen, schreien, blöken, brüllen, gackern, iahen, quaken, wiehernhojligritar, aullar, balar, ladrar, rebuznar, ulularammua, huutaa, ulvoabőkululare, urlare, stridere, strillarewyć, krzyknąć, wrzasnąć, zawyćgritar, uivar, balar, berrar, bramir, grunhir, mugir, ornear, ulularблеять, вопить, выть, пронзительно кричатьyla, böla, bräka, råma, skrikaουρλιάζω, κραυγάζω, στριγγλίζωيَصْرُخُ, يَعْوِيkřičet, výtvikati, vrištati, zavijati叫ぶ, 遠吠えする, 金切り声を上げる비명을 지르다, 소리치다, 짖다skrike, uleกรีดร้อง, ตะโกน ร้อง, ร้องโหยหวนbağırmak, çığlık atmak, ulumakhét lên, hú, la hét嚎叫, 大叫, 尖叫verbe intransitif
1. pousser des cris violents un enfant qui hurle de rage
2. parler très fort Arrête de hurler !
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.
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