imprécation
(Mot repris de imprécations)imprécation
n.f. [ lat. imprecatio, de precari, prier ]IMPRÉCATION
(in-pré-ka-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.SYNONYME
- IMPRÉCATION, MALÉDICTION. L'imprécation est l'action de faire une prière contre quelqu'un ; la malédiction est l'action de maudire. L'imprécation est une prière ; la malédiction n'est point une prière, c'est une sorte de sentence prononcée au nom d'un sentiment religieux par une personne qui a le droit de la prononcer.
HISTORIQUE
- XIVe s. Une loy de horrible imprecacion [BERCHEURE, f° 15, verso.]
- XVIe s. Quand je tanse avec mon valet, je tanse du meilleur courage que j'aye ; ce sont vrayes et non feinctes imprecations [MONT., I, 270]
ÉTYMOLOGIE
- Lat. imprecationem, de in, dans, su contre, et precari, prier (voy. ce mot).
imprécation
Il se dit particulièrement, en termes de Rhétorique, de la Figure par laquelle on souhaite des malheurs à celui dont on parle ou à qui l'on parle. Les imprécations de Camille contre Rome dans la tragédie d'Horace.
IMPRÉCATION se disait, en termes d'Antiquité, de Prières solennelles faites contre quelqu'un pour attirer sur lui la vengeance, la punition divine.
imprecation
Imprecation.
imprécation
IMPRÉCATION, s. fém. [Inpréka-cion, en vers, ci-on: 1re lon. 2e é fer.] Malédiction acompagnée de souhait funeste. "Faire des imprécations contre quelqu'un: le charger d'horribles imprécations. Les imprécations retombent sur ceux qui les font. = Imprécation, malédiction, exécration (synon.) Le premier est proprement une prière; le second un souhait, ou un arrêt prononcé; le troisième une sorte d'anathême. L'imprécation est oposée à la déprécation, qui tend à détourner le mal; la malédiction à la bénédiction, qui souhaite ou promet le bien; l' exécration à la consécration, qui met sous la protection de la Divinité. L'Imprécation invoque la puissance contre un objet; la malédiction prononce son malheur; l'exécration le dévoûe à la vengeance céleste, etc. Roub. Synon.