insinuant
insinuant, e
adj.insinuant
insinuant
INSINUANT, ANTE, adj. INSINUATION, s. f. INSINUER, v. act. [4e lon. aux 2 prem. é fer. au dern. nu-an, ante, nu-a-cion, nu-é: l'u, devant l'e muet, est long: il in-sinûe. Au futur, cet e est entièrement muet, et ne se fait pas sentir: il insinuera, insinuerait: pron., insinûra, insinûré.] Insinuer, 1°. Au propre, c'est introduire doucement: "Insinuer le doigt, la sonde dans une plaie. "L'air s'insinue dans les corps. = 2°. Au fig. Faire entrer adroitement dans l'esprit. "Insinuer de bons ou mauvais sentimens. "Il faut de bone heure insinuer de bons principes aux enfans. "Insinuez-lui que, etc. "Un malheureux (Abailard) que l'afliction préparoit à tout ce qu'on continueroit de lui insinuer avec amitié. Le P. Fontenai. S' insinuer dans l'esprit, dans les bones grâces, dans la bienveillance de, etc. = 3°. S'insinuer, s'introduire. "Il s'insinûe par-tout, dans toutes les sociétés. = 4°. Insinuer, en termes de Palais, enregistrer dans un certain Grèfe qu'on apèle Grèfe des Insinuations. "Faire insinuer une donation, un testament, etc.
INSINUATION, action d'insinuer, ne se dit que dans le 2e et 4e sens. "Il en est venu à bout par ses insinuations. — "L'insinuation d'un acte. Voyez n°. 4°.
INSINUANT ne se dit qu'au fig. (n°. 2°.) Homme fort insinuant, femme insinuante.
Rem. L'Abé Girard compare insinuer avec persuader, suggérer. Le premier, dit-il, dit quelque chôse de plus délicat: le 2d, quelque chôse de plus pathétique: le 3e, quelque chôse de frauduleux. On insinue finement et avec adresse: on persuade fortement et avec éloquence: on suggère par crédit et avec artifice.