jureur
JUREUR
(ju-reur) s. m.1° Terme de droit coutumier. Celui qui prête serment.
On le crut ; car qui ne croirait Un jureur qui si bien jurait ? [SCARR., Virg. VII]
Dans l'histoire de la révolution française. Prêtre qui prêtait serment à la constitution civile du clergé. 2° Celui qui jure beaucoup par mauvaise habitude ou par emportement.
Le prince ne souffre pas les impies, les blasphémateurs, les jureurs, les parjures, ni les devins [BOSSUET, Polit. VII, V, 15]
HISTORIQUE
- XIIe s. Li reis dist que dous cenz lais [gens laïques] li fera jurer, Chevaliers e proveires [prêtres] ; dunc respundi li ber Qu'il li fereit assez des jureurs trover [, Th. le mart. 107]
- XVIe s. J'avais un jour un valet de Gascogne... Pipeur, larron, jureur, blasphemateur [MAROT, Ép. au Roy.]Dissolus en paroles, jureurs de Dieu [LANOUE, 118]Je ne crains pas tant un muletier joueur que imbecille, ny un cuisinier jureur qu'ignorant [MONT., I, 218]
ÉTYMOLOGIE
- Jurer ; provenç. juraire, jurador ; esp. jurador ; ital. giuratore ; du lat. juratorem, qui vient de jurare, jurer. Dans le provençal, juraire est le nominatif du lat. jurátor, et jurador le régime du lat. juratórem ; en français, jurere, jureor.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
jureur
JUREUR. n. m. Celui qui jure beaucoup par mauvaise habitude ou par emportement.
Il s'est dit, en France, d'un Prêtre qui avait consenti à prêter le serment à la Constitution civile du clergé.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
jureur
Grand jureur, Homo iusiurandi consultus et peritus. B.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606