lisière
(Mot repris de lisières)lisière
n.f. [ de l'anc. fr. lis, forme masc. rare de lice, enceinte de tournoi ]LISIÈRE1
(li-ziè-r') s. f.PROVERBE
- Les lisières sont pires que le drap, se dit à un homme, qui, se défendant d'être d'un pays qui a quelque mauvais renom, assure qu'il n'en est que voisin. Dans les campagnes normandes, ce proverbe est : la lisière est pire que le drap, et signifie que les domestiques sont plus insolents envers les étrangers que les maîtres.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Nus ne puet avoir drap espaulé, c'est à savoir drap delquel la chayne ne fust aussi bone au milieu come aus lisieres, que il ne soit en vingt sols d'amende [, Liv. des mét. 121]Estanforz et tous dras à lisiere [, ib. 393]
- XVIe s. Timoleon n'estoit encore que attaché, par maniere de dire, à une petite lisiere de la Sicile, n'y tenant encore que la petite ville de Tauromenion avec bien peu de puissance [AMYOT, Timol. 16]Faut que les bandes n'ayent aucun ourlet, liziere, ny cousture [PARÉ, XII, 1][les différentes rimes qui entrent dans une pièce de vers sont appelées] lisieres c'est à dire terminaisons [FABRI, Art. de rhétor. livre II, f° 40, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, liseire ; esp. lisiera. Lisière est, d'après Diez, pour listière, et est dérivé de liste, bordure (voy. LISTE 1). Cela paraît très probable ; cette étymologie est encore appuyée par lisse 4, qui est évidemment pour liste.
lisière
Il se dit, par extension, des Bandes d'étoffe, des cordons, qu'il a été d'usage d'attacher par derrière aux vêtements des petits enfants pour les soutenir quand ils commençaient à marcher.
Fig. et fam., Tenir quelqu'un en lisières se dit de Quelqu'un qui exerce un empire, une tutelle sur un autre.
Il a signifié aussi figurément les Extrémités d'une contrée, d'un pays considéré comme limitrophe d'un autre. La lisière de Champagne, de Picardie. On dit encore La lisière, les lisières d'un bois. En lisière d'une forêt.
lisiere
Lisiere, f. penac. Est le bord d'un drap soit de laine ou de soye qui n'est du corps du drap, et va des deux lais du long de la piece, Ora, Et par translation, toute extremité d'autre chose d'estendue, comme, les lisieres d'un Royaume, pays et province, Fines, Limites.
La lisiere et limite du monde, Determinatio mundi.
Les lisieres et frontieres d'un pays, Limina imperij, Limites, Margines imperij.
lisière
LISIèRE, s. f. [Li-ziè-re; 2e è moy. et lon. 3e e muet.] L'extrémité de la largeur d'une toile, d'une étofe. "La lisière de cette toile est trop lâche. = Fig. Les extrémités d'un champ, d'un pays, relativement à un aûtre, dont il est limitrophe. "Les lisières d'une forêt, d'une Province.
Rem. Quelques Auteurs, ou Imprimeurs, écrivent lizière avec un z: ce n'est pas le bon usage. = Mener par la lisière, se dit dans le propre, des enfans qu' on mène par des cordons atachés par derrière à leurs robes; et au figuré, des persones plus âgées, qu'on veille de fort près, et dont on éclaire et l'on règle toutes les démarches. "Il se trompe, s'il a prétendu me mener à la lisière: je lui ferai voir que je ne suis plus un enfant. Marm. "M. de St. Ange peut aller tout seul et sans lisière, s'il m'est permis de me servir de ce terme. Qu'il travaille donc d'après lui, etc. L'Abé de Fontenai.
lisière
lisière
Grat, Kante, Rand, Saumborder, brink, edge, fringe, brim, edging, rimrand, zoom, band, boord, boordsel, kant, omboordsel, stootband, zelfkantאמרה (נ), שיפולים (ז״ר)опушкаcimosa, margine, orlo (lizjɛʀ)nom féminin