mélangé
mélangé, e
adj.mélangé
mélangée
(melɑ̃ʒe)adjectif
mélange
Il se dit aussi de Personnes réunies confusément. Un mélange de toute sorte de gens. Le mélange des bons et des méchants. Cette assemblée présente un singulier mélange.
Il se dit figurément de l'Union de qualités de conditions, d'affaires différentes. Une vertu sans mélange de faiblesse. Un mélange de biens et de maux. La vie est un mélange d'événements heureux et malheureux.
Un bonheur sans mélange, Un bonheur qui n'est troublé, interrompu par aucun événement fâcheux.
MÉLANGES, au pluriel, est le titre de Certains recueils composés de pièces de prose ou de poésie, de petits ouvrages sur différents sujets. Mélanges de littérature. Mélanges littéraires, historiques, philosophiques.
MÉLANGES est aussi le Titre qu'on donne quelquefois, dans les publications périodiques, à une Réunion d'articles sur des objets variés. Il se dit aussi d'un Ouvrage composé de plusieurs articles réunis en volume et écrits par les amis et les disciples d'un maître à l'occasion d'un anniversaire, d'un cinquantenaire, etc. On donne ce même titre, dans les catalogues de livres, à la Partie qui comprend les ouvrages qu'on n'a pu classer dans les autres divisions.
mélange
MÉLANGE, s. m. MÉLANGER, v. act. MÉLÉE, s. f. MÉLER, v. act. [Ces mots s'écrivaient autrefois avec une s: meslange, mesler, etc. Quand on suprima l's, on la remplaça par l'acc. circonfl. sur l'ê, et l'on écrivit mêlange, mêler, Cet usage s'est conservé sans raison et sans nécessité. L'acc. circ. ne convient que sur l'ê ouv., et l'e dans ces mots est fer. Il n'est ouv. que devant l' e muet: il mêle mêlera, etc. Il ne convient que là.] Méler, c'est brouiller ensemble plusieurs chôses. Mélange est ce qui résulte de plusieurs chôses mélées ensemble. Mélanger, c' est faire un mélange. "Méler des drogues, des couleurs. "Mélange des liqueurs, des couleurs; un mélange de toute sorte de gens. "Mélanger avec art les couleurs. "Vin mélangé, couleurs mélangées avec art. = Mélée ne se dit point au propre, pour l'action de méler. Il ne se dit qu'au fig. pour signifier un combat où deux troupes se mêlent ensemble l'épée à la main les uns contre les autres. "Rude, sanglante mélée. "Se jeter dans la mélée. = On le dit par extension d'une baterie de plusieurs particuliers, et d'une contestation aigre entre plusieurs persones.
REM. Méler, au propre, a pour 2d régime avec: méler de l'eau avec du vin. Les Poètes préfèrent avec raison la prép. à.
Mélant à leur blancheur l'incarnate peintûre.
Malherbe.
Viens méler le myrthe d'amour
À~ la palme de la victoire.
Sarrasin.
Au fig. cette prép. à est préférable, même en prôse. "Méler l'agréable à l'utile; la douceur à la sévérité. = Etre mélé régit de au propre. "Ce froment est mélé de seigle, d'orge; au fig. la prép. dans: on l'a mélé, ou il a été mélé mal à-propos dans cette afaire. = Se méler, dans ses diférentes aceptions, régit de devant les noms et les verbes, ou dans devant les noms. — S'ocuper de... Il se mêle de chimie, de peindre, de tourner. — Prendre soin. "Se méler d' un acomodement; je ne me mêlerai plus de vos afaires. — S' entremettre mal-à-propôs. "De quoi vous mélez-vous? mélez-vous de vos afaires. "Il se mêle de juger ce qu'il ne conaît pas. = S'engager: "Se méler dans la foule, dans la bagârre, etc.
On dit proverbialement d'une chôse qu'il n'est pas possible de faire: elle se fera, si le diable s'en mêle. Voyez MARCHANDISE.