ministère
(Mot repris de ministere)ministère
n.m. [ du lat. ministerium, service, de minister, serviteur ]MINISTÈRE
(mi-ni-stè-r') s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Il est defendu au concile de Calcedoine de recevoir un homme au ministere absolument, c'est à dire sans lui assigner un lieu auquel il exerce son office [CALVIN, Instit. 871]La verité de Dieu est conservée en l'Eglise par le ministere de la predication [ID., ib. 930]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. ministeri ; espagn. et ital. ministerio ; du lat. ministerium, de minister, ministre. Ministerium avait donné, dans l'ancienne langue, mestier (voy. MÉTIER).
ministère
Le ministère des autels, le saint ministère, Le sacerdoce, les fonctions de prêtre. Se vouer au ministère des autels. On dit, dans le même sens, Se consacrer au ministère paroissial, Aux fonctions de prêtre d'une paroisse.
Faire une assignation, opérer une saisie par ministère d'huissier, Se servir, pour une assignation, une saisie, de l'officier ministériel appelé Huissier.
En termes de Palais, Ministère public, Magistrature établie près de chaque tribunal pour y veiller au maintien de l'ordre public et y requérir l'application des lois. La poursuite des crimes est réservée au ministère public. Le ministère public a soutenu l'accusation.
MINISTÈRE désigne aussi l'Entremise de quelqu'un dans une affaire, le service qu'on rend à une autre personne dans quelque emploi, dans quelque fonction. Il nous a offert, il nous a prêté son ministère. Vous pouvez compter sur son ministère.
MINISTÈRE signifie particulièrement Fonction des ministres chargés du soin des affaires publiques et dont l'ensemble constitue le gouvernement. Il désigne spécialement le Département qu'ils administrent. Le Ministère de la Justice, des Affaires étrangères, des Finances, de l'Intérieur, de la Guerre, de la Marine.
Il signifie aussi Temps pendant lequel la personne dont on parle a été ministre. Il s'est fait de grandes choses pendant son ministère.
Il désigne, par extension, les Bureaux placés sous la direction d'un ministre et aussi le Bâtiment où se trouvent ces services et la résidence du ministre. Les bureaux d'un Ministère. Aller au Ministère. Il passa devant le Ministère de la Guerre.
Il se dit, collectivement, de l'Ensemble des ministres. Le ministère était opposé à cette proposition. Entrer dans le ministère. La chute du ministère. Former, remanier un ministère.
ministère
MINISTèRE, s. masc. MINISTÉRIEL, ELLE, adj. MINISTRE, s. m. [3eè moy. et long. au 1er, é fermé aux deux suivans, e muet au dernier, 5e è moy. au 2d et au 3e èl, èle.] Ministre est celui dont on se sert dans l'exécution de quelque chôse. Il ne se dit que dans les chôses morales. "Il s'est fait le ministre des passions de ce Grand. "Les démons sont les ministres des vengences divines. "La guerre, la peste, la famine, ministres du courroux du Ciel. = Ministres d'État, ou simplement Ministres, ceux qui sont chargés par le choix du Prince des afaires principales du gouvernement, et qui ont entrée dans les Conseils. "Premier Ministre; principal Ministre. "Ministre et Secrétaire d'État. = Les Prédicans, chez les Calvinistes, et les Luthériens, s'apèlent Ministres. "Mr. le Ministre. La femme, la fille du Ministre. "Grand nombre de Ministres se convertirent dans cette occasion.
MINISTèRE, 1°. emploi, charge, fonction. "Se bien aquiter de son ministère. "Cela n'est pas de mon ministère. = 2°. Le Gouvernement d' un Ministre d'État. "Le ministère du Cardinal de Richelieu a été illustre. "Sous le ministère du Cardinal de Fleuri. = 3°. Terme collectif: les Ministres. "Le Ministère, ou tout le Ministère étoit oposé à ce projet. = 4°. Le Ministère Public se dit, et des fonctions des Gens du Roi. "Cette afaire demande l'intervention du Ministère Public; et des Gens du Roi eux-mêmes. "La vengence des crimes est réservée au Ministère Public.
MINISTÉRIEL, se dit avec chef, en parlant du Pape. Il est qualifié de chef ministériel de l'Église, dont J. C. est le chef essentiel. = On dit dans d'autres occasions, et dogmatiquement, pouvoir ministériel, puissance ministérielle.
Rem. 1°. Ministre est toujours masculin, même quand il modifie un nom du genre féminin.
Dois-je prendre pour juge une troupe insolente,
D'un fier usurpateur ministre violente.
Rac. Fr. Én.
J'aime à croire que Racine aurait changé ce vers, s'il eût retouché dans un âge plus mûr, cette pièce, composée dans sa jeunesse. Quoiqu'il en soit, je pense qu'on doit dire ministre violent, quoiqu'il se raporte à troupe. = 2°. Ministre est beau au figuré, et apliqué aux chôses inanimées.
Ministre cependant de nos derniers suplices,
La mort, sous un ciel pur, sembloit nous respecter.
L. Rac.
ministère
Ministerium, geistliches Amtministryministerie, kabinet, priesterschap, regering, geestelijk ambtמיניסטריון (ז), משרד (ז)kabinetministerium, præstekaldministraro, ministrejoministerio, clerecíaministero, dicasteroministériobakanlar kurulu, bakanlık, papazlıkυπουργείο, ιερατείοминистерство, духовенствоكَهْنُوتٌ, وِزَارَةٌkněžský úřad, ministerstvoministeriö, papin virkaministarstvo, svećenićka služba省, 聖職부, 사역departement, presteembeteduszpasterstwo, ministerstwodepartement, prästämbeteกระทรวง, การช่วยเหลือbộ, đoàn mục sư牧师职位, 部委部 (ministɛʀ)nom masculin