moralité
(Mot repris de moralités)moralité
n.f.moralité
(mɔʀalite)nom féminin
enquête sur la vie, les relations, les habitudes d'une personne Ils ont fait une enquête de moralité avant de l'embaucher.
MORALITÉ
(mo-ra-li-té) s. f.HISTORIQUE
- XIIIe s. Si comme la cire reçoit la figure dou seel, tout autressi la moralité des homes est formée par exemples [BRUN. LATINI, Trés. p. 466]Deux manieres sont de vertuz : l'une est de l'entendement de l'home, ce est sapience, science et sens ; l'autre est moralité, ce est chasteé et largesce, et autres semblables [ID., ib. p. 265]
- XIVe s. Et de toute ceste doctrine la meilleur, la plus digne et la plus proffitable, c'est la science de moralité contenue par especial en ung livre [ORESME, Eth. prol.]
- XVe s. Une moult belle moralité, sotie et farce [, Chron. scand, de Louis XI, p. 336, dans LACURNE]
- XVIe s. Nos moralitez tiennent lieu de tragedies et comedies indifferemment [SIBILET, Art poétique, livre II, p. 124, dans LACURNE]Formellement la moralité bonne ou mauvaise, vertu et vice (qui ne peust estre sans le franc arbitre et est matiere de merite et demerite) ne peut estre en la beste [CHARRON, Sagesse, I, 35]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. moralitat ; esp. moralidad ; ital. moralità ; du lat. moralitatem, de moralis, moral.
moralité
MORALITÉ désigne aussi le Sens moral que renferme un discours fabuleux ou allégorique. La moralité d'une table, d'un apologue. Chez la plupart des fabulistes, la moralité est indifféremment placée avant ou après le récit.
Il s'est dit anciennement de Certains poèmes dramatiques qui représentaient une action morale à l'aide de personnages allégoriques. Au moyen âge, la comédie comprenait les farces, les soties et les moralités. La Condamnation de Banquet est une de nos plus fameuses moralités.
MORALITÉ se dit encore pour Discernement moral. La moralité des actions humaines, Le rapport de ces actions avec les principes de la morale.
MORALITÉ désigne aussi le Caractère moral, les principes, les moeurs d'une personne. Il est d'une moralité irréprochable. Sa moralité a toujours été tenue pour douteuse.
moralité
Moralité, f. acut. Est le contraire de la farce: car celle cy est d'argument feinct, plaisanteux, ridicule, de nul profit, et de choses basses: et celle là d'argument grave, tiré des histoires, severe et fructueux pour instruire les escoutants és bonnes moeurs, dont le mot est descendu. Bud. le rend par Prosopopoeia, non assez à propos ce me semble. Michel Sevin au discours des livres d'Amadis: Si tu me dis que ce ne sont que fables, inventions et fictions semblables: sçaches que là y a moralité, où tu prendras bien grande utilité.
Une sorte d'ancienne moralité ayant les personages de grands affaires, comme Rois, Princes, et autres, et dont l'issuë estoit tousjours piteuse, Tragoedia.
moralité
MORALITÉ, s. f. 1°. Réflexion morale. "Il y a de belles moralités à tirer de cette Histoire. Acad. = 2°. Sens moral d'une Fable. "Il faut, dans une Fable, que la moralité soit juste et sensible, et qu'on n'ait pas besoin de l'indiquer au Lecteur. = 3°. En Philosophie, qualité morale. "La moralité de nos actions. "La liberté si nécessaire à la moralité de nos actions. Leibn.