morgué
MORGUÉ2
(mor-ghé) interj.ÉTYMOLOGIE
- Altération de mordié.
morgue
Par extension, Un langage plein de morgue. Il s'emploie toujours en mauvaise part.
morgue
morgue
Qui fait la Morgue, Qui tient une contenance de philosophe triste et severe, Vultuosus.
morgue
MORGUE, s. fém. MORGUER, v. act. [Morghe, ghé: 2e e muet au 1er, é fer. au 2d: l'u n'est dans ces mots que pour doner au g un son fort qu'il n'a pas devant l'e: sans cet u on prononcerait morje, Morjé.] Morgue est 1°. mine sérieûse, où il parait de l'orgueuil et de la fierté. "Avoir de la morgue. — Tenir sa morgue, avoir une gravité afectée dans les fonctions publiques d' une charge. = Morgue se dit du style, et ce vice comun dans les faux Philosophes, a mis ce mot à la mode. "Il n'y a dans ces écrits que de grands mots, et une morgue insuportable. Anon. "Cette philosophie de M. Dorat, est douce, facile, riante, sans fiel, sans morgue et sans prétention. Ann. Lit. = 2°. Endroit à l'entrée d'une prison, où l'on tient quelque tems les prisoniers, pour que le Geolier les regarde fixement, afin de les reconaître ensuite. = 3°. Endroit où l'on expose les corps morts, dont la Justice se saisit. "On a porté ce corps à la morgue.
MORGUER, braver avec insolence. "Il le morgue par tout où il le rencontre. "Est-ce pour me morguer que vous me regarder de la sorte?