morgue
1. morgue
n.f. [ de l'anc. fr. morguer, dévisager, du lat. murricare, faire la moue ]2. morgue
n.f. [ de 1. morgue ]MORGUE1
(mor-gh') s. f.HISTORIQUE
- XVIe s. Ces parolles achevées, Juppiter, contournant la teste comme un singe qui avalle pillules, feit une morgue tant espouvantable que tout le grand Olympe trembla [RAB., Pant. IV, Nouv. prol.]Loyre et sa femme se vestirent de leurs beaux habillemens, comparurent en la salle, faisans bonne morgue [ID., ib. IV, 12]Vous trouvez de ces morgues de vent coustumierement aux Espagnois [D'AUB., Faen. IV, 5]C'est injustice et folie de priver les enfants qui sont en aage, de la familiarité des peres, et vouloir maintenir en leur endroict une morgue austere et desdaigneuse [MONT., II, 79]
ÉTYMOLOGIE
- Origine inconnue. Cependant Grandgagnage, au mot mouron, cite le languedocien morga, museau ; ce serait le même mot. Morgue ne paraît pas dans la langue avant le XVIe siècle.
MORGUE2
(mor-gh') s. f.REMARQUE
- Mercier dit morne et non pas morgue : C'est à l'Hôtel-Dieu, c'est à la morne, que l'on aperçoit les nombreuses et déplorables victimes des travaux publics et d'une trop nombreuse population, Tabl. de Paris. Lieutenant de police.
ÉTYMOLOGIE
- D'après Ménage, morgue signifie visage, et est le même que morgue 1 : le lieu où l'on reconnaît la morgue, le visage des morts. L'étymologie est bonne, mais à condition que morne de Mercier soit une faute.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 2. MORGUE. Ajoutez : - REM.
morgue
Par extension, Un langage plein de morgue. Il s'emploie toujours en mauvaise part.
morgue
morgue
Qui fait la Morgue, Qui tient une contenance de philosophe triste et severe, Vultuosus.
morgue
MORGUE, s. fém. MORGUER, v. act. [Morghe, ghé: 2e e muet au 1er, é fer. au 2d: l'u n'est dans ces mots que pour doner au g un son fort qu'il n'a pas devant l'e: sans cet u on prononcerait morje, Morjé.] Morgue est 1°. mine sérieûse, où il parait de l'orgueuil et de la fierté. "Avoir de la morgue. — Tenir sa morgue, avoir une gravité afectée dans les fonctions publiques d' une charge. = Morgue se dit du style, et ce vice comun dans les faux Philosophes, a mis ce mot à la mode. "Il n'y a dans ces écrits que de grands mots, et une morgue insuportable. Anon. "Cette philosophie de M. Dorat, est douce, facile, riante, sans fiel, sans morgue et sans prétention. Ann. Lit. = 2°. Endroit à l'entrée d'une prison, où l'on tient quelque tems les prisoniers, pour que le Geolier les regarde fixement, afin de les reconaître ensuite. = 3°. Endroit où l'on expose les corps morts, dont la Justice se saisit. "On a porté ce corps à la morgue.
MORGUER, braver avec insolence. "Il le morgue par tout où il le rencontre. "Est-ce pour me morguer que vous me regarder de la sorte?
morgue
morgue
morgue, mortuarylijkenhuis, lijkenkamer, verwaandheidHochmut, Leichenschauhausobitorio, boria, spocchia, sussiegoمَشْرَحَةٌmárnicelighusνεκροτομείοdepósito de cadáveresruumishuonemrtvačnica死体保管所영안실likhuskostnicamorgue, necrotérioморгbårhusห้องเก็บศพmorgnhà xác太平间Морга (mɔʀg)nom féminin