mors
mors
[ mɔr] n.m. [ du lat. morsus, morsure ]mors
(mɔʀ)nom masculin
MORS
(mor ; l's ne se prononce et ne se lie jamais : le mor aux dents ; des mor en fer ; quelques-uns au pluriel, lient l's : des mor-z en fer) s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Adam par grant impacience Et par fole inobedience Mordi le mors [morceau] qui mort engendre [J. DE MEUNG, Trés. 315]
- XVIe s. Heureuse la nef arrestée Par le mors de l'ancre jettée Dedans le sein d'un si beau port ! [DU BELLAY, II, 63, recto.]Le cheval furieux, aiant le mors pour guide, Tousjours en sa fureur ne dedaigne la bride [ID., III, 62, verso.]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. mors, morsure ; anc. espagn. muerso ; ital. morso ; du lat. morsus, morsure.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- MORS.
- Mors de grenouille, nom vulgaire de l'hydrocharis morsus ranae.
mors
Il se dit, en particulier, de la Pièce qui se place dans la bouche du cheval pour le gouverner. Mors à bossettes. Les branches, les bossettes d'un mors. Ce mors blesse la bouche de votre cheval. Il faut à ce cheval un mors plus doux, plus fort, plus rude. Un cheval qui joue avec son mors, qui mâche son mors.
Prendre le mors aux dents, se dit d'un Cheval qui, serrant le mors entre ses mâchoires, le rend immobile et s'emporte, sans que le cavalier ou le cocher puisse le retenir.
Fig. et fam., Prendre le mors aux dents, se dit de Quelqu'un qui, n'écoutant plus les avis ni les remontrances de ceux qui dirigeaient sa conduite, se livre tout entier à ses passions. Il se dit aussi d'une Personne qui se met en colère, qui s'emporte subitement. On lui a fait un léger reproche, il a pris le mors aux dents. Il se dit encore d'une Personne qui, ayant été quelque temps dans l'indolence, dans l'inaction, change tout à coup et se livre au travail avec ardeur. Ce jeune homme était paresseux, il a pris le mors aux dents, et maintenant il travaille avec excès.
mors
Mors, ou Morsure du diable, nom d'herbe assez cogneuë, Morsus diaboli, Succisa.
mors
MORS, s. m. Autrefois on écrivait mords avec un d, parce qu'il vient de mordre. Plusieurs l'écrivent encôre de la sorte. = Pièce de la bride qui se place dans la bouche du cheval. "Mors rude ou doux. "Cheval, qui mâche son mors. = Prendre le mors aux dents se dit, au propre, d'un cheval tellement échaufé, qu'il est insensible au mors, et devient en quelque sorte furieux, de sorte que le cavalier ne peut plus le gouverner, ni le retenir. "Les chevaux prirent le mors aux dens et se précipitèrent avec tout le carrosse. = Au figuré (st. famil.) On le dit d'un homme qui se met à travailler avec une ardeur extrême, aprês avoir resté quelque tems dans l'indolence et dans l'inaction. Il se dit en mal comme en bien.