naissance
naissance
n.f. [ lat. nascentia ]NAISSANCE
(nê-san-s') s. f.HISTORIQUE
- XIIIe s. Il semerent chans, et planterent vignes, et firent fruiz de neissance [, Psautier, f° 134]
- XVIe s. Depuis le triste point de ma fresle naissance, Et que dans le berceau, pleurant, je fus posé [DESPORTES, Œuvres chrétiennes, Sonnets, 1]Si la fin d'un travail d'un autre est la naissance [ID., ib. 13]
ÉTYMOLOGIE
- Provenc. naissensa, naysensa, naisquenza ; catal. naxensa ; anc. espagn. nascencia ; ital. nascenza ; du lat. nascentia, qui vient de nascens, naissant. L'ancienne langue disait aussi nation au sens de naissance.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- NAISSANCE. Ajoutez : - SYN. NAISSANCE, ORIGINE., Naissance se dit du pays où l'on est né ; origine, du pays où nos ascendants sont nés. Vicencio Carducho, Eugenio Caxes et Angelo Nardi, ces trois artistes, peintres ordinaires du roi [Philippe IV], étaient Italiens soit de naissance, soit d'origine [J. DUMESNIL, Hist. des amat. ital. p. 66]
naissance
Il signifie aussi Origine, extraction. Haute naissance. Être de grande, d'illustre naissance. Être d'une naissance obscure. Naissance illégitime. Il nous a révélé le secret de sa naissance. S'enorgueillir, rougir de sa naissance. Avoir des sentiments dignes de sa naissance.
Il se dit quelquefois, absolument, pour Noblesse. Ils avaient du mérite tous deux, mais l'un avait l'avantage de la naissance.
NAISSANCE signifie, par extension, Commencement. La naissance du monde. La naissance d'un État, d'une ville. La naissance de cette opinion. C'est là que les troubles prirent naissance. Étouffer une sédition dès sa naissance. On ne sait ce qui a donné naissance à ce faux bruit. La naissance du jour.
Il désigne encore le Point, l'endroit où apparaît pour la première fois une chose qui se prolonge ensuite dans une certaine direction. Ce fleuve, à sa naissance, reçoit plusieurs ruisseaux qui le grossissent. La naissance d'une tige, d'un rameau. Couper une branche à sa naissance. La naissance de l'épaule, du mollet.
En termes d'Architecture, La naissance d'une colonne, Le commencement du fût. La naissance d'une voûte, Le commencement de sa courbure.
DE NAISSANCE, loc. adv. En naissant. Aveugle de naissance.
naissance
Naissance, f. Ortus, huius ortus.
Le jour de la naissance d'un chacun, Natalis, Natale, Natalitium, Natalis, siue Natalitius dies.
Chose qu'on a de naissance, Originalis res.
naissance
NAISSANCE, s. f. NAISSANT, ANTE, adj. NAîTRE, v. n. [Nè-sance, san, sante; nêtre: 1re è moy. aux 3 premiers, é ouv. et long au dern.] Naître; je nais, tu nais, il nait, nous naissons, etc. je naissois ou naissais; je naquis; je suis né; je naîtrai, etc. Né, naissant. = 1°. Venir au monde, sortir du sein de la mère. "Enfant, agneau, poulain qui vient de naitre. "Ce Prince naquit un tel jour. "J. C. est né d'une Vierge. "Il lui est né un fils. = 2°. En parlant des végétaux, comencer à pousser. "Les fleurs naissent au printems; l'herbe comence à naître. = Poétiquement; le jour comence à naître, à paraître. = Fig. on a vu naître la fortune de cet homme. "Je l'ai vu naître; j'ai vu le commencement de sa fortune. Il ne fait encôre que de naître; sa fortune ne fait encôre que de comencer. = 3°. Figurément aussi, prendre origine de... "Ce ruisseau nait à deux lieûes d'ici. "Les afaires naissent les unes des aûtres.
L'ennui naquit un jour de l'uniformité.
La Motte.
= "Cela m'en a fait naître la pensée. "Cela peut faire naître de grands soupçons, de grands scrupules. = 4°. Être né pour... Avoir un grand talent, une grande disposition naturelle pour... "Il est né pour la guerre, pour les armes. "Il est né pour régner. "Il étoit fils d'Achille et n'étoit pas né pour tromper... Il n'étoit point né pour la fraude. Télém. Il régit des substantifs sans article, et des adjectifs. "Il est né Poète, peintre, musicien, etc. Il est né courageux, timide, etc.
REM. Naître, régit souvent, sur-tout au figuré, l'ablatif (la prép. de.) "L'afabilité est un sentiment, qui nait de la tendresse et de la bonté du coeur. Masill. "Les troubles, les dessensions, les atentats, l'impunité naissent bientôt de l'indépendance. Id. = Il est à naître que; c. à. d. il n'est point encore arrivé que, etc. expression, qui est tout au plus du style familier; je doute même qu'elle soit bien française. L'Acad. ne la met pas: le Dict. de Trév. la met sans citer d'Auteur. Le Rich. Port. la borne au discours familier. — Elle est déplacée dans le haut style. "Il est encôre à naître que la Loi de Dieu ait fait un seul malheureux. L'Ab. de Cambacérès.
NAISSANCE, 1°. Au propre, sortie de l'enfant du sein de sa mère. "La naissance d'un Prince. "À~ sa naissance; au jour de sa naissance. "L'an de la naissance de Notre-Seigneur 1787. = 2°. Extraction. "Être de grande, d'illustre naissance. = Mis absolument, noblesse. "Homme de naissance, qui a de la naissance; ou, sans naissance, qui n'a point de naissance. = 3°. En parlant des végétaux, le tems où ils comencent à pousser. "La naissance des fleurs. = La naissance du jour; lorsqu'il comence d'éclôre. = 4°. Fig. Comencement. "La naissance du monde, d'une Ville, d' un État, etc. "Prévenir la naissance des passions. "Étoufer un désordre dès ou dans sa naissance. = 5°. * On l'a dit autrefois pour talent. "Outre la naissance heureûse pour la parole, l'assemblage des seules qualités naturelles, requises pour réussir, est extrêmement râre. P. Rapin. — Andry de Bois regard l'aproûve. "Une si heureûse naissance le rendit d'abord la passion de tout ce qu'il y avoit de vertueux à la cour. Dans l'Ann. Litt. on critique cette expression dans M. de Reganhac. "Une heureûse naissance, ne signifie pas un heureux naturel. — L'Acad. l'admet dans cette phrâse. "La plus heureûse naissance a besoin encôre d'une bonne éducation. Mais on peut croire que c'est une vieille phrâse conservée des anciènes éditions.
Rem. On dit bien, homme de naissance; mais je ne crois pas qu'on puisse dire; être de naissance. "Ceux, qui y sont de naissance, y étudient la langue latine. Let. Édif. — L'Acad. ne met pas cette expression. La Touche l'aproûve et en done un exemple. "Quand on est de naissance, on doit éviter toutes les bassesses avec soin. = Prendre et doner naissance se disent sans article. M. de L. H. ayant besoin d'une syllabe de plus pour faire un vers, dit, prendre la naissance:
Quel chemin, de la fange, où je pris la naissance.
Menzicoff.
Cette faûte a été justement relevée dans le Journ. de Mons. "Je pris naissance, aurait suffi, y dit on, si la mesûre l'avait permis. — Le Gendre dit, doner la naissance. "La gloire d'avoir donné la naissance à la Philosophie. Retranchez la. = Pour la même raison de l'usage, naissance ne doit point s'associer aux pronoms possessifs, qui font fonction d'article. "L'Église y avoit pris sa naissance, dit Bossuet. Je crois qu'il faut dire: y avoit pris naissance. = * Rousseau par analogie dit, recevoir naissance.
Quoi! dans les lieux où j'ai reçu naissance...
Une étrangère, au mépris de mes droits,
Viendra régner et m'imposer des lois.
Avec ce verbe, j'ai crois qu'il faut mettre l'article: j'ai recû la naissance. = Prendre naissance régit les prép. dans ou de, doner naissance la prép. à (le datif). "Cette hérésie prit naissance dans la Flandre. Anon. "C'est de là que les troubles prirent naissance. Acad. "Chaque secte porte jusque dans ses opinions, le caractère de l'humeur qui lui a doné naissance: et les dogmes de l' hérésie anoncent le génie de l'hérésiarque. Neuville.
NAISSANT, ANTE, qui nait, qui comence à venir, à paraître. Il ne se dit qu'au figuré. "Jour naissant. "Fleur naissante. "Amour naissant: passion naissante. "État naissant, république, compagnie naissante. = Ordinairement, il se place après le substantif: en poésie, on peut le placer devant. "Le naissant ouvrage. Rouss. "Votre naissante gloire. Corn. Sur ce naissant herbage. De Lille. Sur ce naissant gazon. Gresset. "À~ ses naissantes pièces. Boileau. Dans ce dernier, l'inversion est dûre. = On dit (st. famil.) d' un homme qui cesse de porter la perruque, et qui n'a encôre que des cheveux très-courts, qu'il est en tête naissante. — Remarquez qu'il n'est adjectif et déclinable que quand il est employé sans régime; mais qu'avec le régime, il est participe, et l'on ne doit point le décliner. "Des idées naissantes les unes des aûtres. Regnault. Dites, naissant, etc.
naissance
naissance
Geburt, Lätzchenbirth, parentagegeboorte, begin, ontstaan, opkomstביאה לעולם (נ), הולדת (נ), היוולדות (נ), יציאה לעולם (נ), לידה (נ), מולד (ז), מליטה (נ), הִוָּלְדוּת, הֻלֶּדֶת, מְלִיטָהgeboortefødselγέννηση, γέννα, τοκετόςnaskiĝonacimientoszületésnascita誕生, 出生, 発生, 起源natiofødsel, opphavnascimentofödelse, börddoğumمِيلادnarozenísyntymärođenje출생narodzinyрождениеการเกิดsự sinh đẻ出生раждане出生 (nɛsɑ̃s)nom féminin
qui apparaît dès la naissance
naissance
[nɛsɑ̃s] nf → birthlieu de naissance → place of birth
votre date de naissance → your date of birth
aveugle de naissance → born blind
Français de naissance → French by birth
donner naissance à [+ enfant] → to give birth to (fig) → to give rise to
prendre naissance → to originate
à la naissance des cheveux → at the roots of the hair