neutralité
(Mot repris de neutralités)neutralité
n.f.neutralité
(nøtʀalite)nom féminin
NEUTRALITÉ
(neu-tra-li-té) s. f.HISTORIQUE
- XVe s. Du fait de l'Eglise, pour le plus sur et pour ma conscience apaiser, j'ai toujours tenu la neutralité [FROISS., II, III, 50]
- XVIe s. Par la neutralité on ne se deffait de ses ennemis et n'acquiert-on point d'amis [CASTELNAU, 102]C'est à peu près et en quelque sens l'ataraxie des pyrrhoniens, la neutralité et indifference des academiciens [CHARRON, Sagesse, II, 2]
ÉTYMOLOGIE
- Neutral, ancien adjectif, du latin neutralis, qui vient de neuter, ni l'un ni l'autre (voy. NEUTRE).
neutralité
Neutralité armée, Neutralité dans laquelle la puissance qui reste neutre garde sur pied des troupes suffisantes pour faire respecter son territoire, son commerce, ses droits.
NEUTRALITÉ se dit, par extension, en parlant de Ceux qui ne prennent point de parti dans des disputes, dans des différends. Aux époques de dissensions politiques ou religieuses, il est difficile de garder, d'observer la neutralité, une entière neutralité.
Neutralité scolaire, Conception suivant laquelle aucune religion positive n'est enseignée dans les écoles de l'État.
neutralité
Neutralité, f. acut. Est exemption ou fortraction de deux ou plusieurs parties, quand on ne participe au fait de nulle d'icelles. Mot frequent es traictez entre les Princes. Ainsi dit-on, Le Roy est en neutralité, Nutrius particeps, Vtriusque expers. Cic. in Orat. ad Brutum. c. Il n'est pour l'un ne pour l'autre des Princes, traictans ensemble, ains neutre entre eux. L'energie de cette diction issant du mot grammatical Latin, Neutrum ou Neutrius generis. Qui signifie n'estre du genre masculin ne feminin, ains d'un genre qui n'a part avec nul de ces deux, ce que le mot Expers Latin importe.