offensant
offensant, e
adj.offensant
(ɔfɑ̃sɑ̃)offensante
(ɔfɑ̃sɑ̃t)adjectif
offensant
offensant
OFFENSANT, ou OFENSANT, ANTE, adj. OFENSE, s. fém. OFENSER, v. act. OFENSEUR, s. m. [Ofansan, sante, se, sé, seur: 2e lon. 3e lon. aussi aux deux premiers, e muet au 3e, é fermé au 4e.] Ofense est une injûre de fait ou en parole. Ofenser, faire une ofense. Ofensant, qui ofense. Ofenseur, celui qui ofense. "Faire une ofense à, ou ofenser quelqu'un. "Ofenser Dieu. "Il s'ofense de tout. "Discours ofensant, parole ofensante. "L'ofenseur est souvent plus implacable que l'ofensé. C'est le Proverbe Italien: chi offende, non perdona. J. J. Rousseau l'a dit en Français. "Quelquefois l'ofensé pardone, mais l'ofenseur ne pardone jamais. = Ofensé et ofenseur ne se disent que par oposition l'un à l'aûtre. Acad.
Dom Diegue est l'ofensé,
Et l'ofenseur, le père de Chimène.
Le Cid.
Il y a un exemple de Racine, contraire à cette remarque.
Plus l'offenseur est cher, plus je ressens l'injure.
Rem. 1°. Quelques Auteurs ou Imprimeurs écrivent ofence, ofencer, ofençant avec un c. L'Acad. dans ses Sentimens sur le Cid, Bréfeuf, Mde Dacier, Pluche, etc. ont employé cette ortographe. Elle est contre l'étymologie et contre l'usage le plus autorisé. = 2°. Ofense n'est pas synonyme de crime, et il ne se dit avec les pronoms possessifs que dans cette phrâse du Pater. "Pardonez-nous nos ofenses. — Voltaire dit, dans Sémiramis.
Les Dieux, dit-on, sur elle ont étendu leur bras:
J'ignore son offense.
Ce mot peut-être beau en vers; mais en prôse, on dirait: j'ignore son crime. = 3°. Dans le sens même, où il est usité, il se dit dans un sens actif, et non pas dans un sens passif; il se dit de celui qui ofense, et non pas de celui qui est ofensé. "Il est notre père, et dans nos péchés oubliant ses ofenses, il ne considère que nos malheurs. Perrin. Il falait dire, oubliant nos ofenses. = 4°. On dit, faire un crime à... de... * L'Ab. Prévot dit, dans le même sens, faire une ofense: "Il est surprenant qu' il prétende leur en faire une ofense (de cet excès de zèle). Hist. des Voy. Ou c'est un anglicisme, ou un barbarisme. = 5°. Ofense ne régit pas le datif (la prép. à) par lui-même: il ne le régit que par le moyen des verbes auxquels il est joint: "Les deux nations s'acusent réciproquement de cette ofense au droit des gens. Du Pan. Je crois qu'il falait dire, de cette ofense faite au droit des gens.
6°. OFENSER se dit, au figuré, des chôses, dans le sens de blesser: "Ce coup lui a ofensé le cerveau. "Un son trop aigre ofense les oreilles. = Plus figurément encôre; des discours libres ofensent les oreilles chastes.