offrande
offrande
n.f. [ du lat. offeranda, choses à offrir ]OFFRANDE
(o-fran-d') s. f.PROVERBES
- Vous allez trop vite à l'offrande, vous ferez choir M. le curé, se dit pour reprocher à quelqu'un une précipitation maladroite.
- À l'offrande qui a dévotion, l'offrande est à dévotion, se dit quand on invite à quelque cotisation volontaire, et aussi pour signifier tout ce qu'il est libre de faire ou de ne pas faire.
- À chaque saint son offrande, c'est-à-dire il faut rendre des civilités, faire des cadeaux à tous ceux qui ont quelque pouvoir en une affaire. On dit aussi : à petit saint petite offrande.
REMARQUE
- OFFRANDE, OBLATION. L'oblation est l'action d'offrir ; et l'offrande est la chose qui doit être offerte.
HISTORIQUE
- XIe s. Mult grand ofrendes [ils] metent par ces moustiers [, Ch. de Rol. CCLXXXII]
- XIIe s. E li reis fist ses offerendes et ses oblatiuns [, Rois, 141]
- XIIIe s. Lors dist Renart : encore y a Plus riche offrende en un lardier, Se dant Bruns m'en voloit aidier [, Ren. 9149]Venez avant ; passez grant pas ; Gardez que ne resanblez pas Vilain qui va à offerande [RUTEB., II, 88]
- XVe s. Durant le temps que Girard servoit et estoit present, ils ne se montroient ne apparoient, sachant de vrai qu'il alloit devant eux à l'offrande [qu'il avait le pas sur eux et était le mieux venu de la belle] [LOUIS XI, Nouv. XXVI]
- XVIe s. N'attens donc plus autres honneurs, offranes, ne sacrifices de moy [AMYOT, Anton. 107]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. offerenda, ufrenna ; espagn. ofrenda ; ital. offerenda ; du lat. offerendus, qui doit être offert, de offerre, offrir.
offrande
Il se dit encore, par extension, de Tout don que l'on fait à une oeuvre de bienfaisance. Veuillez bien accepter, agréer ma modeste offrande.
Il signifie aussi la Cérémonie qui se pratique aux messes dans lesquelles le prêtre, tourné vers le peuple, présente la paix à baiser et reçoit les offrandes des fidèles. Aller à l'offrande. Donner à l'offrande. Présenter le pain bénit à l'offrande.
offrande
Offrande qu'on fait à Dieu, Libatio, voyez Offerte.
Offrande qu'on pend és eglises, Anathema.
offrande
OFFRANDE, s. f. OFFRANT, s. m. OFFRE, s. f. OFFRIR, v. act. ou OFRANDE, etc. [Ofrande, fran; ofre, ofri: 2e lon. aux deux prem. e muet au 3e.] Ofrir: j'ofre, j'ofrois ou j' ofrais; j'ofris, j'ai ofert; j'ofrirai, j'ofrirois ou j'ofrirais; ofre, ofrez, que j'ofre, j'ofrisse; ofrant, ofert, erte.
OFRIR, proposer quelque chôse à quelqu'un, afin qu'il l'accepte. — Ofre, action d'ofrir, ou ce que l'on ofre. — Ofrant, celui qui ofre. Ofrande, don qu'on ofre à Dieu. "Il lui a ofert de l'argent: Il m'ofrit sa maison. "Faire, recevoir une ofre, une ofre de service. "J'accepte votre ofre, vos ofres. "On a adjugé les meubles au plus ofrant et dernier enchérisseur. "Ofrande agréable à Dieu.
I. OFRIR, a quelquefois trois régimes, l'acusatif~ de~ la chôse, le datif de la persone et la prép. à devant l'infinitif. "Je lui ofris une bonne oeuvre à faire.
Et de justes conquêtes
Vous ofrent à cueillir de plus nobles lauriers.
Rousseau.
La construction naturelle est: vous ofrent de plus nobles lauriers à cueuillir = Neutre, il n'a que les deux derniers régimes; mais au lieu de la prép. à on emploie de devant les verbes. "Il m'ofroit de le reprendre. = S'ofrir régit à. "Il s'ofre à me dédomager. "Le premier objet qui s'ofrit à moi, à mes yeux. = Dans le sens de proposer un prix, un secours, une aide, il régit l'acusatif et l'ablatif. "Il ofrit cent mille écus de cette terre: on lui répondit qu'on en avoir refusé bien plus que ce qu'il en ofroit. = Impersonel, il régit le nominatif. "Il s'ofre une ocasion favorable; une ocasion favorable se présente.
II. OFRANT ne se dit qu'au Palais. Il n'a point de féminin. On ne dit pas la plus ofrante.
III. OFRE était aûtrefois masc.
L'ofre de mon hymen l'eût-il tant éffrayé?
Racine.
On dit aujourd'hui: l'eût-elle tant éfrayé. "Ils acceptèrent un ofre si avantageux. Vie de St. Jean de la Croix. Dites: une ofre si avantageûse. = * Joint au verbe faire, il régit le datif: "Il lui fit de grandes ofres; mais quand il est seul, il s'emploie sans régime. Le Protecteur joignit à ces raisons les ofres les plus séduisantes au Duc de Buckingham. Hist. d'Angl. Le Traducteur aurait dû s'arrêter à séduisantes: on l'aurait tout aussi bien compris, et sa phrâse aurait été plus régulière.
IV. OFRANDE se dit de la cérémonie où le Prêtre, avant et après l'oferte, reçoit les ofrandes des Fidèles. Aler à l'ofrande. Pendant l'ofrande. = On dit proverbialement: à l'ofrande, qui a dévotion, ou bien, l'ofrande est à dévotion; ce qui s'aplique à tout ce qu'il est libre de faire ou de ne pas faire. — À~ chaque Saint son ofrande: il faut rendre des devoirs à tous ceux qui ont quelque pouvoir dans une afaire.
Rem. Les Poètes et les Orateurs étendent l'emploi de ce mot, et ils le disent dans les chôses profanes. "Recevez l'ofrande de mes voeux.
offrande
offeringהגשה (נ), מתנה (נ), מתת (נ), תרומה (נ), מַתָּנָה, מַתָּתgave, geschenk, offer, offerandeAngebot提供제공 (ɔfʀɑ̃d)nom féminin