opium
(Mot repris de opiums)opium
[ ɔpjɔm] n.m. [ du gr. opion, suc de pavot ]1. Stupéfiant extrait de diverses espèces de pavot.
2. Fig. Ce qui cause un engourdissement intellectuel : Ce philosophe écrit que l'Internet est l'opium du xxie siècle.
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opium
(opjɔm)nom masculin
1. drogue extraite du pavot fumer de l'opium
2. figuré ce qui cause un endormissement moral ou mental Certains pensent que la télévision est l'opium de la population.
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OPIUM
(o-pi-om') s. m.1° Suc épaissi des capsules de diverses espèces du genre pavot et surtout du pavot somnifère (papaver somniferum, L.), qui nous vient de la Turquie et de la Perse en morceaux arrondis ou aplatis. L'opium est une substance narcotique, très vénéneuse à haute dose, calmante et soporifique à dose médicale.
Après que l'opium a été recueilli, on l'humecte et on le pétrit avec de l'eau ou du miel, jusqu'à ce qu'il ait acquis la consistance, la viscosité et l'éclat de la poix bien préparée ; on le réduit en petits pains [RAYNAL, Hist. phil. III, 30]
Le pavot blanc se cultive en grande quantité dans l'Inde et l'Orient ; après la floraison, on fait des incisions longitudinales aux capsules ; il en découle un suc laiteux qui se concrète facilement ; ce suc, ainsi devenu concret, constitue l'opium [THÉNARD, Traité de chimie, t. III, p. 365, dans POUGENS]
Fig.L'armée était au Saussay, dans une tranquillité profonde, dont l'opium avait gagné jusqu'à M. le duc de Bourgogne [SAINT-SIMON, 213, 125]
La dévotion est un opium pour l'âme [J. J. ROUSS., Hél. VI, 8]
2° L'opium est employé aussi comme un excitant du système nerveux, qui procure un sentiment momentané de bien-être. Les fumeurs d'opium.
Ce qu'il y a de certain, c'est qu'aujourd'hui même, les preneurs d'opium ou de haschisch se procurent, sous les haillons de la pauvreté et sans sortir d'une misérable taverne, un bonheur et des jouissances auxquels il ne manque que la réalité [SILVESTRE DE SACY, Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. IV, p. 61]
Fig.Ils [les poëtes] versent.... Cet opium divin que dans sa soif d'extase Le rêveur Orient puise en vain dans son vase [LAMART., Joc. VI, 234]
REMARQUE
- On a longtemps écrit et prononcé opion, témoin ces vers de Voltaire : L'opium peut servir un sage ; Mais, suivant mon opinion, Il lui faut, au lieu d'opion, Un pistolet et du courage ; et ces vers de Senecé : Lit-on du mal, c'est jubilation ; Lit-on du bien, des mains tombe le livre, Qui vous endort comme bel opion.
HISTORIQUE
- XVIe s. L'odeur fascheuse du suc de pavot noir, qu'on appelle opion, fait qu'il est malaisé à mesler parmy le boire.... [PARÉ, XXIII, 44]
ÉTYMOLOGIE
- Terme qui est le diminutif du mot qui signifie suc : proprement petit suc. Le terme qui signifie suc est de même radical que le latin sapa (voy. SÈVE), et l'allem. Saft, suc.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
opium
OPIUM. (UM se prononce OME.) n. m. Extrait des capsules de pavot blanc, qui a des propriétés narcotiques. Les Asiatiques font un grand usage d'opium. L'usage de l'opium devient facilement mortel. Une fumerie, un fumeur d'opium.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5