ortie
ortie
n.f. [ lat. urtica ]ORTIE
(or-tie) s. f.HISTORIQUE
- XIIe s. Car feme à prendre, c'est grant chose ; Cil prent l'ortie, et cil la rose [GAUTIER D'ARRAS, Éracle, V. 1263]
- XIIIe s. Sa vie doit paroir necte et pure et sans fronce ; Ses euvres doivent estre sans ortie et sans ronce [J. DE MEUNG, Test. 734]
- XIVe s. Pour assaut, pour estour, ne pour nulle envaïe, N'i avoient conquis une foeille d'ortie, Et s'avoient perdut de cheulz [ceux] de leur partie [, Baud. de Seb. IX, 830]
- XVIe s. Comme une fleur qui a langui longtemps dans un hallier d'horties et de serpens [D'AUB., Hist. Préf. VI]Vous sortirez des bois et de devotion, Et jetterez bien-tost vostre froc aux orties [DESPORTES, Diane, II, 9]Quand on voit les orties de mer nager sur l'eau, c'est signe de tempeste ; ils sont de couleur de cristal reluisant, avec du pers meslé, de substance si fragile qu'à peine en peut-on tirer d'entiere de la mer [PARÉ, Anim. II]Il cognoist tost l'ortie qui ortier doit [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 81]
ÉTYMOLOGIE
- Génev. ourtie ; wallon, ourtèie ; namur. ôrtîe ; Hainaut, ortile ; bourguig. ôtie ; picard, ortile ; Berry, ortruge ; provenç. urtica, ortiga ; espagn. ortiga ; ital. ortica ; du lat. urtica, qui se rattache à urere, brûler.
ortie
Fig. et fam., Jeter le froc aux orties. Voyez FROC.
Par analogie, Ortie blanche, ortie jaune, ortie puante, Plantes labiées, qui ne sont point du même genre que l'ortie mais qui ont avec elle une certaine ressemblance.
Ortie de mer, Nom vulgaire sous lequel on désigne les Méduses, les actinies et d'autres coelentérés, qui sécrètent un liquide produisant sur la peau l'effet de l'ortie.
ortie
Ortie, Vrtica, Acalyphe, Cnide.
Ortie blanche, qui ne picque point, Anonium, Vrtica iners et mortua.
Ortie griesche fort picquante, Vrtica Graeca. Car on dit Griesche pour Greque.
ortie
ORTIE, s. f. [2e lon. 3e e muet.: tie n'a pas le son de ci-e, mais t y a son propre son] Plante sauvage, dont la tige et les feuilles sont piquantes. = On dit, proverbialement: jeter le froc aux orties, renoncer à la profession religieûse ou éclésiastique qu'on avait embrassée; ce qui se dit par extension, de toute profession à laquelle on renonce, pour être en liberté. L'Acad. traite cette expression de populaire. C'est trop dire, ce me semble: elle est familière. Mde. de Sévigné l'a employée. "J'assûre qu'un compère qui avoit jeté le froc aux orties, ne devoit pas être de bones moeurs.
ortie
Brennessel, Nesselnettle, stinging-nettlebrandnetel, netelחרול (ז), סרפד (ז), קמשון (ז), סִרְפָּד, קִמְשׁוֹןbrændenælde, nældeurtikoortigaorticaurticaurtigabrännässla, nässlaкрапиваقرَاصُkopřivaτσουκνίδαnokkonenkoprivaイラクサ쐐기풀neslepokrzywaต้นไม้ป่าใบเป็นขนที่ทำให้ระคายเคืองısırgancây tầm ma荨麻Коприва蕁麻 (ɔʀti)nom féminin