oui
oui
[ wi] adv. [ de oïl, de l'anc. fr. o, cela, et du pron. pers. il ]OUI
(oui ; ce mot a une demi-aspiration : ce oui ; des oui, dites : dê oui ; un oui, dites : un (sans liaison) oui ; le oui et le non ; eh mais oui, dites : eh mê oui ; je crois que oui, je dis que oui ; on dit cependant aussi et on écrit : je crois qu'oui, je dis qu'oui), adv.REMARQUE
- Dans la citation de Molière au n° 2, l'e muet du mot avant oui n'est pas élidé, et il l'est dans la citation de Gilbert au n° 3.
HISTORIQUE
- XIe s. Et cil respont : oïl, sire, assez bien [, Ch. de Rol. L]
- XIIe s. Oïl, par Dieu, ne puet estre autrement [, Couci, XXII]
- XIIIe s. Sire, fait-ele, oil, mon cuer [je] lui ai donné [, Berte, XLV]Ert-il o [avec] vos ?-ouïl sanz faille [, Ren. 8367]Il me demanda, se je voulois estre honorez en ce siecle et avoir paradis à la mort, et je li diz : oyl [JOINV., 194]
- XIVe s. Auil, dient ly aultre, n'en serez escondiz [, Hugues Capet, v. 2142]Et dist ly connestablez : auwy, certainement [, ib. v. 5775]
- XVe s. Par ma foi, respondit le duc de Lancastre, ouil [FROISS., II, III, 31]
- XVIe s. Et tant qu'ouy et nenny se dira, Par l'univers le monde me lira [MAROT, II, 221]Je ne suis pas marry que.... mais oui bien de quoy nous soyons si.... [MONT., I, 240]Quand j'imagine l'homme tout nud, ouy [même] en ce sexe qui semble avoir plus de part à la beauté... [ID., II, 203]Non que la difference y soit comme de la nuict à une clarté vifve ; ouy, comme de la nuict à l'umbre [ID., II, 368]Il faut conclure que qui ayme le jeu, ne fera jamais grande fortune, ouy bien qu'il se verra avec le temps reduit à une miserable pauvreté [PASQUIER, Lettres, t. III, p. 68]Son advis ne dit rien qu'un riste oui qui tremble [D'AUB., Tragiques, édit. LALANNE, p. 142]
ÉTYMOLOGIE
- La forme primitive est oïl, toujours dissyllabe, et formée du latin hoc illud, oui cela (hoc ayant pris le sens de oui : Ne dit ne o ne non, R. de Cambrai 264) ; oïl est donc fait comme nennil, qui représente non illud, non cela. Picard, awi ; Berry, voui ; wallon, awoi, dans lequel Grandgagnage regarde l'a comme prosthétique ; bourguig. vouei ; différents dialectes cités par Grandgagnage ai, âï, oï. On trouve dans les anciens textes, quoique rarement, des formes singulières de ce mot : oal, ouail, ol, odil.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- OUI. - REM. Ajoutez :
oui
Fam. Il ne dit ni oui ni non, Il ne veut pas s'expliquer sur la chose dont il s'agit. On dit dans le même sens : Il ne m'a répondu ni oui ni non.
Il s'emploie dans le discours direct en réponse à une interrogation. Il est alors seul ou joint à des adverbes qui renforcent l'affirmation comme certes, vraiment, etc. Avez-vous fait cela? Oui. Cela est-il vrai? Oui, certes. Il se redouble quelquefois pour marquer davantage l'affirmation. Oui, oui, je le ferai.
Il s'emploie encore au début d'une phrase qui ne répond pas à une question exprimée ou au cours d'une phrase, pour marquer ou accentuer le caractère affirmatif de cette phrase. Oui, je veux que tout le monde sache ce que j'en pense. Oui, puisque vous me promettez votre secours, j'ai confiance dans le succès. Je suis content, oui, très content d'avoir fait cela pour lui.
OUI s'emploie quelquefois substantivement, et alors l'article défini ne s'élide pas devant lui et l'n de un ne se lie pas avec lui. Le oui et le non. Il a dit ce oui à regret. Il a dit ce oui-là de bon coeur. Il ne faut pas tant de discours, on ne vous demande qu'un oui ou un non. Dites un bon oui. Se quereller pour un oui ou pour un non.
Fam., Oui-da, Interjection qui corrige le oui par une intention d'ironie, de doute, d'étonnement.
oui
Oui, voyez Ouy.
ouï
OUï, adv. ou particule d'afirmation. [Il se prononce ordinairement, comme s'il était écrit hou-i avec une h consone ou aspirée. Ainsi l'on doit écrire et prononcer ce ouï, et non pas cet ouï. VAUG. CORN. comme on écrit, et l'on prononce ce hérôs et non pas cet hérôs. — On dit le ouï et le non, et non pas l'ouï. "Un nombre de courtisant vieillissent sur le ouï et sur le non (de rester à la cour ou de s'en retirer) et meurent dans le doute. La Bruy. "Sachez, Monsieur, que le ouï et le non d'un honête homme valent tous les sermens du monde. Th. d'Éduc. = Par la même raison, on peut dire oui, oui, en vers, sans craindre l' hiatus. Racine l'a fait deux fois.
Oui, oui, cette vertu sera récompensée.
Fr. Én.
Oui, oui, vous me suivrez, n'en doutez nullement.
Andromaque.
Il ne l'employa plus dans ses aûtres pièces: il le trouva aparemment trop dur; et il l'est en éfet. = On dit pourtant sans aspiration, je crois, il dit qu'oui et non pas que oui. = Dans le discours ordinaire, il est monosyllabe oui. Dans le discours soutenu, il est~ dissyllabe, ou-i. Les Poètes lui en donent deux, ou une seule, suivant que cela les acomode.] Oui est souvent réponse à une interrogation. "Avez-vous fait cela? oui, ou bien, oui, Monsieur, suivant qu'on est familier avec les persones, ou qu'on leur doit du respect. = Il est souvent joint à non. Dites oui ou non: répondre, opiner par oui ou par non. = Il se dit aussi absolument et à la tête de la phrâse. "Oui, je veux que tout le monde sache ce que j'en pense. Et substantivement: "Dites un oui ou un non. "Il a dit ce ouï là de bon coeur. = Il se joint quelquefois aux adverbes, certes, vraiment, certainement, sans doute: "Ouï certes, etc. et à la particule dà: "Ouï-dà je le veux bien, volontiers.
oui
oui
ja, doch, jawohlyes, aye, yeah, yep, ayja, jawelהן (תה״פ), כן (תה״פ), כֵּן, הֵן, כןjaдаsíanojaναι, μάλισταjessí, sikylläigenjásìはいjatakbem, simdaдаjanaam, ndiyoevetтак是예ใช่ ('wi)adverbe