ouvroir
(Mot repris de ouvroirs)ouvroir
n.m.OUVROIR
(ou-vroir) s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Que nuls ne voise [n'aille] ouvrer hors des ouvrouers du dit mestier [, Liv. des mét. 102]Se une persone barchaigne [marchande] denrées à un marcnand à son estal, ....son voisin ne puet issir de son ouvrouer pour mostrer ses denrées à celui qui veut achater à son voisin [, ib. 206]
- XVe s. Un ouvrier venant de dehors en la dite ville de Rouen ne pourra ouvrer ni besongner en la dite ville comme maistre, ne tenir ouvreur, qu'il ne soit tenu de faire chef d'œuvre [, Ordonnance, mars 1450]
- XVIe s. Il nasqui et fut nourry en l'ouvrouer d'un foulon [AMYOT, Cicéron, 1]Megabysus estant allé voir Apelles en son ouvrouer [MONT., IV, 49]Et autres qui avoyent retenu place dix jours devant sur les boutiques et ouvroirs de la rue Sainct-Anthoine [, Sat. Ménippée, édit. LABITTE, p. 27]
ÉTYMOLOGIE
- Ouvrer ; wallon, ovreu.
ouvroir
Il se dit spécialement de la Salle où les religieuses se réunissent pour travailler à différents ouvrages.
Il se dit aussi d'une Sorte d'asile ou d'atelier de charité où des jeunes filles se réunissent pour travailler sous la direction de religieuses.
Il se dit encore d'un Endroit où des dames viennent travailler pour les pauvres ou exécuter des ornements d'église.
ouvroir
l'Ouvroir d'un chacun mestier où on besongne, Officina.
L'ouvroir d'un barbier, Tonstrina.
L'ouvroir d'un cordonnier, Sutrina.
Ouvroir de libraire, Libraria taberna.
Ouvroir d'orfevre, ou affineur, Aurificina.
Ouvroir de boulenger, Pistrina, B.
Ouvroir de pasticier, Pistrina placentarij, Pistrina dulciaria, Crustulatia, Globularia, Placentaria, B. Dicitur et Pistrina fartoria.
Il vient d'un mesme ouvroir et ouvrier, Ex eadem officina venit.
ouvroir
OUVROIR, s. m. [Ou-vroar.] Lieu où quelques ouvriers travaillent. = Dans certains Couvens, lieu où les Religieûses travaillent à diférens ouvrages.