pâturage
pâturage
n.m.pâturage
(pɑtyʀaʒ)nom masculin
PÂTURAGE
(pâ-tu-ra-j') s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Je lor otroi lou pasturage ausi con il l'ont eu ancienement dedanz les devant dites bonnes [bornes] [, Bibl. des ch. 6e série, t. III, p. 573]
- XVe s. Audit fief apartient le quart des pasturaiges des landes de Gruye, dont chascune beste qui herbaige paye demy boissel d'avoyne [DELISLE, Agricult. normande au moy. âge, p. 66]
- XVIe s. Habitans de villes ou de villages peuvent champoyer et mener leur bestial pour leur nourriture et sans fraude en pasturages vains de clocher à autre, sans danger d'amende [, Coust. gén. t. I, p. 85]
ÉTYMOLOGIE
- Pâturer ; wallon, pâtureg.
pâturage
Il désigne aussi l'Usage du pâturage. Avoir droit de pâturage sur une terre. Jouir du pâturage dans un pré.
pâturage
PâTURAGE, s. m. PâTûRE, s. f. PâTURER, v. n. PâTUREUR, s. m. [1re lon. sur-tout aux deux derniers: 2e lon. au 2d, 3e e muet au 2d, é fermé au 3e.] Pâtûre est, 1°. Ce qui sert à la nourritûre des bêtes, des oiseaux, des poissons. = 2°. Herbe et pâille qu'on done aux boeufs et aux vaches pour leur nourritûre. Pâturer, prendre la pâture. Pâturage, lieu où les bestiaux pâturent. "Dieu a soin de tous les animaux; il done à chacun leur pâtûre: il leur aprend à chercher leur pâtûre. Les petits poissons sont la pâtûre des grôs: "Nos corps deviendront la pâtûre des vers. Mettre de la pâtûre devant les boeufs, etc. "Bons, grâs pâturages: "Lieu où les troupeaux vont pâturer; où ils pâtûrent comodément.
PâTUREUR n'a d'usage qu' à la guerre. Cavalier, ou valet, qui mène les chevaux à l'herbe.
Rem. Au propre, pâtûre ne se dit que des animaux. Dans l'Ann. Lit. on le dit des hommes. "Le contraste de leurs moeurs (des anciens Gaulois) avec les nôtres, ne sera pas moins frapant que celui de leur pâture et de nos tables fastueuses. Le mot pâture y est en italique, et il est apliqué à un peuple qui se nourrissait de glands: deux raisons qui justifient l'Auteur de l'emploi qu'il en a fait. = Au figuré, il se dit élégamment. "Il ne faut pas laisser cet homme oisif: il faut doner de la pâtûre à son esprit. "La parole de Dieu est la pâtûre de l'âme. Mais il ne se dit que des Hommes. "Ils (Rousseau et Piron) fournissoient en même tems de la pâture à la crapule la plus ordurière. Linguet. — Là crapule est mis pour les hommes crapuleux.