pétrir
(Mot repris de pétries)pétrir
v.t. [ bas lat. pistrire, de pistrix, fém. de pistor, boulanger ]PÉTRIR
(pé-trir ; du temps de Ménage on prononçait pêtrir, écrit souvent paistrir) v. a.HISTORIQUE
- XIIIe s. Et tout fust escapés, se ne fussent boulenghier qui estoient relevé pour pestrir [, Chr. de Rains, p. 96]
- XIVe s. D'un pere et d'une mere sommes D'Adan, que Diex fist, et d'Evain ; Tout sommes presti d'un levain, Et tout ouni selon la char [J. DE CONDÉ, t. III, p. 98]
- XVIe s. Il [l'icheumon] enduict son corps de limon bien serré et paistri [MONT., II, 164]Ilz trouverent sa femme qui paistrissoit elle mesme [AMYOT, Phocion, 26]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, prusti ; bourg. preuti ; provenç. pestir, prestir ; bas-lat. pistrire, du lat. pistum, supin de pinsere, piler ; sanscr. pish, piler, broyer.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- PÉTRIR. Ajoutez :
- Il avait paru douteux que Mme de Sévigné se fût servie de cette locution ; mais le nouveau manuscrit lève tous les doutes.
pétrir
Il se dit, par extension, en parlant de Certaines choses grasses et onctueuses que l'on presse et que l'on malaxe, pour leur faire prendre une forme. Pétrir de l'argile.
Fig., Dieu nous a tous pétris du même limon, Il nous a tous faits semblables, nous a donné à tous les mêmes facultés, les mêmes passions, les mêmes faiblesses.
Fig., Il se croit pétri d'un autre limon que le reste des hommes, Il se croit d'une nature supérieure à celle des autres.
Fig., Un homme pétri d'orgueil, Un homme très orgueilleux.
Fig., Une âme pétrie de fange, de boue, Une âme vile et corrompue.
PÉTRIR se dit encore en parlant de Certaines choses que l'on presse fortement avec les mains pour leur donner une autre forme ou pour les assouplir. Certains peuples sauvages pétrissent la tête des enfants nouveau-nés. Pétrir un muscle au cours d'un massage.
pétrir
kneten, rührenknead, workknedenגיבל (פיעל), לש (פ'), עיסה (פיעל), גִּבֵּל, לָשׁpastarknediamasarknådaimpastare (petʀiʀ)verbe transitif