parlier, ière
PARLIER, IÈRE
(par-lié, liè-r') adj.Qui parle trop.
Vos pièces seules ont du mouvement et de l'intérêt ; et, ce qui vaut bien cela, de la philosophie, non pas de la philosophie froide et parlière, mais de la philosophie en action [D'ALEMB., Lett. à Voltaire, 31 oct. 1761]
Quoique je ne fasse pas grand cas de toute cette philosophie parlière.... [J. J. ROUSS., Hél. I, 64]
HISTORIQUE
- XIIIe s. À li [courtoisie] se tint uns chevaliers, Acointables et biaus parliers, Qui sot bien faire honor as gens [, la Rose, 1254]Mal parliers [, ib. 2107]
- XVIe s. Une philosophie ostentatrice et parliere [MONT., I, 287]Revenant à la vertu parliere, je ne treuve pas grand choix entre ne savoir dire que mal, ou ne savoir rien que bien dire [ID., I, 290]Voylà pas un taire parlier et bien intelligible [ID., I, 259]Les sciences parlieres qui enseignent les langues [CHARRON, Sagesse, p. 222, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Parler ; prov. parlier, parler ; anc. cat. parler ; espagn. parlero ; portug. paroleiro ; anc. ital. parliere.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877