patarins
PATARINS
(pa-ta-rin) s. m. pl.1° Sobriquet donné par mépris à une société formée dans le sein du peuple, en Italie, au XIe siècle, pour détruire le concubinage des prêtres et la simonie.
2° Membre d'une secte vaudoise, du XIIe siècle qui ne récitait d'autres prières que l'oraison dominicale, et croyait que l'homme et le monde visible avaient été créés par le démon.
3° Nom donné en général à tous les albigeois. On disait aussi paterins.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Et entendent que paterins vaut autant come chose abandonnée à souffrir passion en l'exemple des martyrs [DU CANGE, paterinus.]E pour che sunt il dit paterins, et est autant à dire comme deviserres [ID., ib.]
- XVe s. Prince, depuis qu'Adam fut nez, Ne fut gens plus desordonnez, Ne plus desloyaux patarins.... Que sont partout les maronniers [les mariniers] [E. DESCH., Poésies ms. f° 356]
ÉTYMOLOGIE
- Origine incertaine. Quelques-uns disent que le mot vient de Pattaria, nom d'un quartier de Milan ; d'autres y voient un mot signifiant en italien ramassis populaire.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- PATARINS. - ÉTYM. Ajoutez : « En 1058, le quartier de la Pataria, c'est-à-dire des chiffonniers, à Milan, était noté comme un foyer d'hérésie, et delà vint le nom de patarins, qui servit en Italie et ailleurs à désigner les sectaires, » [RÉVILLE, les Albigeois, Rev. des Deux-Mond. 1er mai 1874, p. 55]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877