pelé, ée
PELÉ, ÉE1
(pe-lé, lée) part. passé de peler 11° Dégarni de poil.
Et rendit.... Tant de galants pelés [RÉGNIER, Sat. VI]
Chemin faisant, il vit le cou du chien pelé [LA FONT., Fabl. I, 5]
Un habit de velours cramoisi tout pelé [LESAGE, Diabl. boit. ch. 19]
Et tandis qu'un troupeau zélé De pèlerins, au front pelé [VOLT., Ép. 69]
Tête pelée, tête chauve. Ce haut rang n'admet pas un poëte pelé [BOILEAU, Chapel. décoiffé, 2]
Substantivement. Un pelé, celui qui n'a plus de poils, de cheveux. C'est un vieux pelé qui porte un méchant manteau tout rompu et rapetassé [D'ABLANC., Lucien, Dial. Diogène et Pollux.]
Un loup quelque peu clerc prouva par sa harangue Qu'il fallait dévouer ce maudit animal, Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal [LA FONT., Fabl. VII, 1]
Populairement. Il y avait quatre pelés et un tondu, il n'y avait que peu de personnes, et des gens peu considérés. 2° Fig. Il se dit de sommets, de coteaux dépourvus d'arbres et de verdure.
Il est ridicule de croire que Romulus ait célébré des jeux dans un misérable hameau, entre trois montagnes pelées [VOLT., Philos. déf. mil. Bolingbr. 1]
PELÉ, ÉE2
(pe-lé, lée) part. passé de peler 2Dont on a ôté la peau, l'écorce. Une poire proprement pelée.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877