picoter
(Mot repris de picoterais)picoter
v.t. [ de piquer ]2. En parlant des oiseaux, piquer avec le bec à coups répétés : Une poule qui picote du grain becqueter, picorer
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
picoter
Participe passé: picoté
Gérondif: picotant
Indicatif présent |
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je picote |
tu picotes |
il/elle picote |
nous picotons |
vous picotez |
ils/elles picotent |
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011
PICOTER
(pi-ko-té) v. a.1° En parlant des oiseaux, becqueter les fruits. Il se dit aussi des abeilles.
Les abeilles, quand, dans un pré De cent mille fleurs diapré, Leur soûl de fleurs elles se donnent, Et, picotant les fleurs, bourdonnent.... [SCARR., Virg. VI]
Picoter des raisins à une treille, en manger des grains. 2° Terme de manége. Picoter un cheval, lui faire sentir légèrement l'éperon à diverses reprises.
3° Causer des picotements.
Nous avons ici notre maître Guénaut fort malade d'une rétention d'urine, qui ne lui est venue que d'avoir fait la débauche et d'avoir bu du vin d'Espagne qui lui a picoté la vessie [GUI PATIN, Lettres, t. II, p. 344]
L'eau vient à la bouche.... d'autres eaux s'apprêtent dans l'estomac ; et déjà elles le picotent ; tout se prépare à la digestion [BOSSUET, Connaiss. III, 11]
4° Fig. Attaquer souvent par des traits malins.
Je n'ai point l'intention de vous picoter [Mme DU DEFFANT, Lett. à H. Walpole, t. I, p. 173, dans POUGENS]
5° Enfoncer des picots entre les lambourdes et le cadre de boisage d'un puits de mine.
6° Mettre du picot à une dentelle.
7° Se picoter, v. réfl. S'agacer mutuellement.
Sur des significations réciproques les ducs d'Elbeuf et de Vendôme s'aigrirent, se picotèrent, et enfin se querellèrent [SAINT-SIMON, 20, 232]
HISTORIQUE
- XVe s. .... Deux cens brigans [sorte de soldats] qui tenoient grans pics et havets de fer ; et entendis que ceux hurtoient et picquotoient au mur.... [FROISS., liv. I, p. 126, dans LACURNE]Car comme moy tu deviendras en poudre, Tout picoté comme est un deel à coudre [, cité par CH. NISARD, Revue de l'instruction publique, 15 nov. 1860]Sans cesse picquotoyent les Espaignols nos Françoys [J. D'AUTON, Annales de Louis XII, f° 90, dans LACURNE]
- XVIe s. Pour tel accord les freres ne laisserent pas de se piccoter, estans leurs departemens limitrophes [D'AUB., Hist. I, 113]Quelque humeur vitieuse qui picote l'estomac, l'irrite [PARÉ, XX bis, 14]
ÉTYMOLOGIE
- Diminutif de piquer.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
picoter
PICOTER. v. tr. Causer des picotements. Un sinapisme qui picote la peau.
Il se dit aussi des Petites piqûres que les oiseaux font aux fruits en les becquetant. Les oiseaux ont picoté tous les fruits.
Fig., Picoté de petite vérole, Marqué de petite vérole.
En termes de Manège, Picoter un cheval, Lui faire sentir légèrement l'éperon à diverses reprises.
PICOTER signifie, figurément et familièrement, Attaquer souvent quelqu'un par des paroles dites avec malignité; chercher à le fâcher, à l'irriter. Il l'a picoté pendant toute la soirée. Ils se picotent toujours l'un l'autre. Ils ne font que se picoter.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
Synonymes et Contraires