placet
(Mot repris de placets)1. placet
[ plasɛ] n.m. [ mot lat. signif. « il plaît » ]2. placet
[ plasɛ] n.m. [ de place ]PLACET1
(pla-sè) s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Faisants placets d'herbe verte [PASQUIER, Monophile, dans LACURNE]Douze plasetz de bois de noyer, dont six grands et six moyens, [Inventaire de Gabrielle d'Estrées] [DE LABORDE, Émaux, p. 452]
ÉTYMOLOGIE
- D'après Ménage, c'est, avec un changement de genre, un diminutif de place : XVIe s. Aucunes maisonnettes, petites ou grandes boutiques, ny aussi aucune eschelle, banc ou placette [, Nouv. coust. gén. t. I, p. 1007]
PLACET2
(pla-sè ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas ; il n'en n'était pas de même au XVIIe siècle, et Chifflet, Gramm. p. 217, dit que le t se prononce même devant une consonne ; au pluriel, l's se lie : les pla-sè-z et ; placets rime avec traits, paix, succès, etc.) s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Ils ne peuvent estre adjournez par-devant juges ecclesiastiques, sans preallable permission ou placet du prince ou du conseil provincial [, Nouv. coust. génér. t. II, p. 340]Et neanmoins seront lesdits jugemens executez par provision.... sans demander congé, placet, visa ne pareatis [, Déclaration du roi, 5 août 1581]
ÉTYMOLOGIE
- Lat. placet, il plaît, qui constitue la formule par laquelle la pétition est accordée. Aussi le sens propre de placet est-il autorisation, comme on peut voir dans l'historique ; c'est par abus qu'il a pris celui de pétition.
placet
placet
Placet, m. acut. Ores vient de Placer, et signifie une façon de petit siege à femme sans dossier et accoudoir, Sedile muliebre. Et ores est Latinisé de la troisiesme personne du temps present de l'Indicatif de ce verbe Latin, Placeo. Et signifie ce petit libelle en requeste sommaire qu'on presente au Prince, Cours souveraines, et grands seigneurs pour obtenir le contenu en iceluy. Et a tel nom, par ce que anciennement quand les actes estoient expediées en langage Latin, celuy qui octroyoit telle requeste, soubscrivoit ce mot, Placet. Il me plaist, comme ailleurs on soubscrit par octroy du demandé, Fiat vt petitur. Soit fait comme il est requis. Aussi tels Placets, commencent usitéement par ces mots, Plaise à tel, ou Roy, ou Prince, ou Magistrat, Libellus supplex. Bud. Et est le Placet different de requeste en ce qu'il n'est pas si diffus et de si long narré des merites de la demande, qu'est la requeste, et en ce qu'elle commence par ce mot, Supplie, et contient le nom du suppliant, et a en teste la superscription du nom et dignité de celuy qui est supplié, ce que le Placet n'a pas.
Audiences par injonctions et par placet, Audientiae tesserales. B.
Audiences par placet ou hors de roole, Causae prouocationum numero ordineque exemptae. B.
Une cause appelée par placet, ou par scedule, hors le roole, Inscripta causa e libello extra ordinem in Curia inclamata, Causa in Curia inclamata intercalari audientia et beneficiaria. B.
placèt
PLACèT, s. m. [2e è moy.] Il a deux sens, qui n'ont point de raport ensemble. = 1°. Demande succinte par écrit pour obtenir justice, ou grâce et faveur. Dresser, présenter, répondre un placèt. Ce mot vient du latin. Il a pris son origine de ce qu'au bas des supliques ou mettait placèt (il me plait) je l'acorde. = 2°. Sorte de siège, qui n'a ni dôs, ni brâs: un placet de velours, de damas.