pourpoint
pourpoint
n.m. [ de l'anc. fr. pourpoindre, piquer ]POURPOINT
(pour-poin ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des pourpoin-z élégants) s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Qui lor veïst d'une part et d'autre haubiers roller.... pourpoins et quiries et escus enarmer [, Chr. de Rains, p. 76]
- XIVe s. Pour la façon de certains pourpoints et joyaux qu'il fit faire pour le roy, pour son voyage de Saint-Omer, où le roy d'Angleterre devoit estre en personne [DE LABORDE, Émaux, p. 473]
- XVe s. Ma peine pers comme fait maint.... Je sens où mon pourpoint m'estraint [CH. D'ORL., Rondeau.]Il avoit si tres-grand haste de bien fournir son pourpoint [de manger], qu'il ne disoit mot [LOUIS XI, Nouv. LXXXIII]
- XVIe s. Ce lourd grossissement de pourpoincts, qui nous faict touts aultres que nous ne sommes [MONT., I, 338]
ÉTYMOLOGIE
- Part. passé pris substantivement de l'anc. verbe pourpoindre, de pour et poindre : poindre, piquer à travers (le pourpoint étant piqué, brodé) ; bourg. porpoint, prepoint ; provenç. perpong, perpoing, perponh ; espagn. perpunte.
pourpoint
Tirer un coup à brûle-pourpoint, Le tirer à bout portant ou de très près.
À brûle-pourpoint s'emploie aussi figurément tomme locution adverbiale. Voyez BRÛLE-POURPOINT.
pourpoint
POURPOINT, s. m. [Pour-poein: 2e lon.] Ancien habillement français, qui ne couvrait le corps que depuis le cou jusqu'à la ceintûre. = On apèle, proverbialement, le corps, le moule du pourpoint.
De plus hupés que vous, pour ne vous flater point,
Y laissent, bien souvent, le moule du pourpoint.
Ducerc.
À~ brûle pourpoint, adv. Au propre, à bout portant. "Tirer un coup à brûle pourpoint. Au figuré, st. famil. crûment, grossièrement, sans ménagement. "Il le lui a reproché à brûle pourpoint. = On dit d'un homme qui devient grôs et grâs, qu'il commence à remplir son pourpoint; et de celui qui a fait un bon repâs, qu'il a bien rempli son pourpoint; et, populairement, d'un homme qu'on a mis en prison, qu'on lui a doné un pourpoint de pierre de tâille.