pousse
pousse
n.f.POUSSE1
(pou-s') s. f.HISTORIQUE
- XVe s. Messire Anthoine, bastard de Bourgogne, s'en alla courre vers Gand, et trouva sur les champs une compaignie de Gantois, esquels ils se fourrerent de telle poulse, luy et ses gens ; qu'ils en occirent plus de cinquante [MONSTREL., t. III, p. 49 ; dans LACURNE]
- XVIe s. Un vendeur de chevaux n'est tenu de leurs vices, fors de morve, pousse, courbes et courbatures [LOYSEL, 418]
ÉTYMOLOGIE
- Voy. POUSSER, pour le sens du n° 1, les arbres poussent ; pour le sens du n°4, pousser a signifié respirer péniblement (voy. l'historique) ; pour le sens du n°5, les vins poussent ; enfin pour le sens du n°7, les recors poussent ceux qu'ils conduisent en prison.
POUSSE2
(pou-s') s. f.HISTORIQUE
- XIVe s. Pour avoir faict une motte de terre et de poulce, et dessus un pavillon de merrien à treilles [, Hist. litt. de la Fr. t. XXIV, p. 651]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, pousse, poussière ; l'ancienne langue dit pourre (du lat. pulverem) au lieu de pousse, pourier au lieu de poussier, pourriere au lieu de poussière. D'où vient l's au lieu de l'r ? Diez pense que l's s'est substituée à l'r de pulverem, comme dans besicle, qui est pour bericle ; mais alors le mot serait pouse, pousier, pousière. Gachet pense que pulvis avait donné, en fait ou en puissance, un substantif puls, analogue au provençal pols, et que c'est de là que provient l's ; à quoi Diez objecte que les dérivés ne se forment pas du nominatif (puls, pols sont des nominatifs). Cela est vrai en général ; mais ici, en particulier, il faut bien admettre qu'il y a eu une telle dérivation, puisque le provençal et le catalan ont polsos, poudreux.
pousse
Il se dit, par extension, des Jets, des petites branches que les arbres, les arbrisseaux poussent au printemps et au mois d'août. La première pousse, Les jets qui viennent au mois de mars et d'avril. La seconde pousse, Ceux qui viennent au mois d'août.
pousse
pousse
poûsse
POûSSE, s. fém. POUSSÉE, s. f. POUSSER, v. act. [Poû-ce, pou-cé-e, cé: 1re long. dans le 1er: 2ee muet au 1er, é fer. aux deux aûtres.] Pousser, c'est, en général, faire éfort contre, pour ôter de place, pour faire avancer. "Ne me poussez pas. Pousser quelque chôse avec le pied. — Et figurém. porter, étendre; pousser la râillerie trop loin; pousser l'impudence, la fourberie, la patience, la constance trop loin, ou jusqu' au bout. = Jeter: pousser des cris, des soupirs. = Avancer, favoriser. "C'est un tel qui l'a poussé à la Cour, dans l'Église, etc. = Ataquer, ofenser: "Si vous me poussez davantage, je serai obligé de me défendre, et vous vous en répentirez. — On dit, en ce sens, pousser à bout. "Vous me poussez à bout. "Vous poussez à bout ma patience. = Pousser à bout, c'est aussi réduire à ne pouvoir répondre.
POUSSER, conseiller, inciter. Il régit à devant les noms et les verbes. "On l'a poussé à cette démarche, à intenter ce procês, etc.
POUSSER, neutre, se dit en parlant des arbres et des plantes, et du mouvement qui s'y fait au renouveau. "Les arbres comencent à pousser. "Les blés ont déjà poussé. — En parlant des chevaux, batre des flancs par une respiration dificile. "Ce cheval poûsse beaucoup. = En parlant des murâilles, se jeter en dehors, faire ventre. "Ce mur poûsse en dehors. — En parlant des persones, aler se porter vers, etc. "Poussons donc où le plus grand danger nous apelle. Mde Dacier. "Il poûsse à toute bride vers les vaisseaux. Idem. "Il tourna bride, et poussa contre eux. Rollin. "La Cavalerie poussa aux énemis. "Ne poussons pas plus avant, n'alons pas plus loin sur cette matière.
On dit, en st. fig. famil. qu'un homme poûsse les beaux sentimens, pour dire qu'il fait le passioné auprês des femmes. = Pousser le tems avec l'épaule; tâcher de gâgner du tems. = Pousser la porte au nez à quelqu' un; l'empêcher d'entrer. = Pousser une botte à une persone; l'ataquer de paroles, et la presser vivement. = Pousser à la roûe, aider. "Il aurait obtenu cet emploi, si quelqu'un avait poussé à la roûe.
POUSSÉ, ÉE, partic. et adj. "Cheval poussé de nourritûre, qu'on a trop laissé manger. = Vin poussé, qui se gâte par une chaleur qui le fait fermenter hors de saison.
Rem. Pousser à bout, se dit des persones, et pousser à l'excès des chôses en régime. * Bossuet, dit fort bien: La Réforme poussée à bout sur la question de l'Église, etc. parce que la Réforme est mise là pour les Réformés; mais il dit mal, à mon avis, quand il dit: à force de pousser à bout la prédestination et la grâce. Je voudrais dire, pousser trop loin la doctrine de, etc. — De même l'on a dit: les chôses sont poussées à de tels excês, que, etc. mais je ne crois pas qu'on doive dire avec le grand Homme cité: cela se pousse à de tels excès, que, etc. car on pousse les chôses, ou, elles sont poussées; mais elles ne se poûssent pas elles-mêmes. Le réciproque n'a pas ici un sens passif. Le même Auteur dit âilleurs. "La vie humaine, qui se poussoit jusqu'à près de mille ans, se diminua peu à peu. On dit bien qu' un homme qui est mort fort âgé, a poussé fort loin sa carrière; mais on ne dit pas, ce me semble, que sa carrière s'est poussée fort loin.
POûSSE est, 1°. Les jets, les petites branches que les arbres poûssent au printems et au mois d'Août. La première, la seconde poûsse. = 2°. Maladie des chevaux, qui les fait soufler extraordinairement et batre du flanc. "Ce cheval a la poûsse. "Quand on vend un cheval, on est obligé à le garantir de poûsse, morve et courbatûre.
POûSSE-CUL, s. m. Terme populaire, qui se dit de ceux, qui aident les Sergens à mener des gens en prison.
POUSSÉE, action de pousser, ou éfet de ce qui poûsse. On ne le dit proprement que des voûtes, des terrasses. "Cette voûte a beaucoup de poussée. "Ces arcs-boutans ne sont pas assez forts pour soutenir la poussée de cette voûte, de cette terrasse. = En style populaire, doner la poussée à quelqu'un, c'est le poursuivre vivement, le traîner, le tirâiller. "Les Sergens lui ont doné la poussée.
pousse
pousse
sprout, growth, shootאב (ז), הצמחה (נ), זרד (ז), נצר (ז), נֵצֶרloot, uitloper, groei, scheutSpross, Triebθαλλόςgermoglio, pollone (pus)nom féminin