prêtre
(Mot repris de prêtres)prêtre
n.m. [ lat. presbyter, du gr. presbuteros, vieillard, de presbus, vieux ]PRÊTRE
(prê-tr') s. m.PROVERBES
- Il faut que le prêtre vive de l'autel, il faut que chacun trouve, dans sa profession, des moyens de vivre. Le prêtre, dit saint Paul, doit vivre de l'autel [LE P. SANLECQUE, Épît. sur la fausse dévotion, dans ÉD. FOURNIER, L'esprit des autres, 2e éd. p. 159]
- C'est un pauvre prêtre, s'il n'a point d'argent caché, se dit d'un homme de peu d'industrie, de peu de capacité.
HISTORIQUE
- XIe s. Moines, canoines, proveires corunez [, Ch. de Rol. CCIX]
- XIIe s. Qui ki unkes volsissent estre [quels que soient ceux qui voudraient être] pruveires as ydles [idoles].... [, Rois, p. 290]E dist à Abiathar le pruveire : Faites venir avant la saintefiée vesture de pruveire [, ib. p. 114]
- XIIIe s. Fox [fou] est li prestres qui blasme ses reliques [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 41]Por ce qu'il vestent chapes noires, Si les apele l'en provoires [, Ren. 27952]Il estoit prestre et tenoit la paroisse de la ville [VILLEH., I]
- XVe s. Se n'avez medicin bon maistre, Si tost que vous serez navrez, à Dieu soyez recommandez ; Mort vous tiens, demandez le prestre [CH. D'ORL., Rond. 50]Il fait defendre expressement sur peine de la hart, que nul ne soit si hardy de grever eglise, ne moustier, ne prebstre, ne religieux [, Bouciq. IV, 3]Se nulz m'en scet dire aucun bien, Je le tendray [tiendrai] secret com prestre [E. DESCH., Poésies mss. f° 247]
- XVIe s. De vos grandeurs le prestre je seray, Et devant vous maint hymne chanteray [DU BELLAY, III, 10, recto.]Il est enfant de prestre, il mange son pain blanc le premier [LEROUX DE LINCY, Prov. II, p. 41]Tel prestre, tel peuple [ID., ib.]
ÉTYMOLOGIE
- Bourg. préte ; wallon, pryess ; provenç. preire, preveire, prestre ; cat. preste, prebere ; espagn. preste ; ital. prete ; du lat. presbyter, prêtre, qui vient du grec, plus vieux. Selon Curtius, n° 645, le grec signifie, qui a pour forme dialectale, serait analogue au lat. priscus. Dans l'ancienne langue, prestre est le nominatif singulier, de presbyter, qui a l'accent sur pres ; provoire ou preveire le régime singulier, de presbyterum, avec l'accent sur by ; le nominatif pluriel est provoire, et le régime pluriel provoires.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- PRÊTRE. Ajoutez : - REM. Au n° 3 la définition de cardinal-prêtre est inexacte ; voyez-la rectifiée à CARDINAL au Supplément.
prêtre
Il se dit particulièrement, dans l'Église catholique, de Celui qui a reçu l'ordre du sacerdoce, en vertu duquel il a le pouvoir de dire la messe et d'administrer les sacrements. Il n'y a que les évêques qui aient le pouvoir d'ordonner, de consacrer les prêtres.
Il s'est fait prêtre, Il a reçu l'ordre du sacerdoce.
Prêtre habitué se disait d'un Prêtre n'ayant pas de charge ni de dignité dans une église, mais cependant employé au service de la paroisse. On dit aujourd'hui Vicaire auxiliaire.
Prêtre libre, Celui qui n'est pas attaché à un service régulier.
Cardinal-prêtre, Cardinal de l'ordre des prêtres.
Prov. et fig., Il faut que le prêtre vive de l'autel, Il faut que chacun puisse trouver sa subsistance dans l'exercice de sa profession.
PRÊTRE se dit aussi particulièrement des Ministres qui étaient consacrés au service du tabernacle et du temple, dans l'ancienne loi. Le grand prêtre de la loi.
prêtre
PRêTRE, s. m. PRÉTRESSE, s. f. PRÉTRISE, s. f. [Prê-tre, prétrèce, prétrîze: 1reê ouv. et long au 1er, é fer. aux deux aûtres: 2e e muet au 1er, è moy. au 2d, lon. au 3e.] Prêtre, se dit et de celui qui, parmi les Chrétiens, a reçu l'ordre et le caractère du Sacerdoce; et des principaux Ministres, qui dans l'anciène Loi étaient consacrés au service dabord du Tabernacle, et ensuite du Temple; et de ceux, qui étaient destinés au service des faux Dieux parmi les Païens. = Dans le 1er sens, on dit vulgairement, qu'un homme s' est fait Prêtre, pour dire, qu'il a reçu l'Ordre du Sacerdoce.
PRÉTRESSE ne se dit que d' une femme ou fille qui, chez les Payens, était atachée au service d'une faûsse Divinité. "La prétresse d'Apollon, de Diane, de Minerve, etc.
PRÉTRISE, au contraire n' a d'usage qu'en parlant des Prêtres de la Religion Chrétiène. "L'ordre de Prétrise. Lettres de Prétrise. "Il a reçu la Prétrise.
REM. Racine le fils observe que Prêtre et Prétrise ne sont pas des termes poétiques, qu' ils ne sont même d'usage, comme le dit l'Académie, qu'en parlant des Prêtres Chrétiens; et que pour les aûtres, on dit Pontife, Sacerdoce, que cependant son père (Racine) a employé, dans Athalie, le mot de prétrise, en parlant de Mathan, Prêtre de Baal. — Cette remarque n' est juste que par raport au mot prétrise, car on a toujours dit, et l'on dit encôre, les prêtres des Idoles; les prêtres des faux Dieux; et l'on vient de voir que Racine le fils apèle lui-même Mathan, prêtre de Baal. Son père a employé dans Athalie, non-seulement le mot de prétrise, mais encôre celui de Prêtre. Abner y dit à Mathan, qui donait un conseil cruel:
Eh quoi! Mathan, d'un Prêtre est-ce là le langage?
Vers aplicable à plus d'un Prêtre, non pour la cruauté, mais pour l'indécence et l'irréligion; et qui a été apliqué dans l'Ann. Litt. avec autant de justice que de justesse, à l'Ab. Coyer.
Eh quoi~! C-r. d'un Prêtre est-ce là le langage?
prêtre
prêtre
Priester, Geistliche, Pastor, Pfarrerpriest, clergyman, pastor, minister, parsonpriester, geestelijke, pastoor, pastor, zielszorger, zielverzorger, priester/-eresכוהן (ז), כוהן דת (ז), כומר (ז), כּוֹהֵן דָּת, כֹּמֶרcapellà, pastor, sacerdotknězpræstpastrosacerdote, cura, pastor, prestepresturprete, sacerdote, curato, sacerdate, parroco司祭prestpadre, clérigo, sacerdoteбатющка, священник, иерейιερέαςكَاهِنpappisvećenik신부kapłanprästพระrahiplinh mục牧师牧師 (pʀɛtʀ)nom masculin