promoteur
promoteur, trice
n. [ lat. promotor, de promovere, faire avancer ]promoteur
(pʀɔmɔtœʀ)nom masculin
PROMOTEUR
(pro-mo-teur) s. m.HISTORIQUE
- XVe s. Pour vaillance, honneur et sçavoir N'est aucuns sans promoteur trait [E. DESCH., Poés. mss. f° 441]
- XVIe s. L'université de Paris a esté jusques à cy très soigneuse promotrice et conservatrice de ces droits [P. PITHOU, 5]Stolo, autheur et promoteur de toute ceste sedition [AMYOT, Cam. 67]Toute imbecillité, selon Aristote, est promotrice de l'avarice [MONT., II, 72]
ÉTYMOLOGIE
- Lat. fict. promotorem, de promotum, supin de promovere, promouvoir. On trouve aussi promouveur.
promoteur
PROMOTEUR est aussi le Titre du procureur d'office, faisant fonction de partie publique dans une juridiction ecclésiastique, dans une assemblée du clergé, dans un concile, dans un chapitre, etc. À la requête du promoteur.
promoteur
Promoteur, en Cour d'Eglise.
promoteur
PROMOTEUR, s. m. PROMOTION, s. f. PROMOUVOIR, v. act. [Promo-teur, mo-cion, mou-voar.] Promouvoir, c'est élever à quelque dignité. Il se dit, principalement, d'un ordre, d'une dignité éclésiastique. "Le Pape l'a promu au Cardinalat: il a été promu aux Ordres, à l'Épiscopat. = Promotion est l' action par laquelle on élève, ou l'on est élevé à une dignité. Ainsi ce mot se prend activement et passivement. "Le Pape a fait une promotion de quatre Cardinaux: Il a promu quatre persones au Cardinalat. "Depuis leur promotion: c. à. d. depuis qu'ils ont été promus. = Rem. 1°. Ce verbe n'est d'usage qu'à l'infinitif et aux tems composés: il est promu, il fut promu, il a été promu, etc. = 2°. Le verbe se dit quelquefois dans des ocasions où l'on n'emploie pas le subst. On dit qu'un Prince a été promu à l' Empire, qu'un Magistrat a été promu à la dignité de Chancelier: mais on ne dirait pas bien, sa promotion à l'Empire, à cette dignité fut généralement aplaudie. — D'aûtre part, on se sert de promotion dans des ocasions où l'on n'emploie pas promouvoir. On dit que le Roi a fait une promotion de Chevaliers, d'Oficiers Généraux: on ne dit guère: tels et tels ont été promus à la Croix, à tel grade, etc. Je crois pourtant que si on le disait, ce ne serait pas une faûte contre la langue.
PROMOTEUR, n'est pas celui qui fait une promotion, mais celui qui prend le soin principal d'une afaire. Ainsi ce mot a plus de raport au sens propre et naturel de promouvoir, qu'à l'emploi que l'usage lui done. "Il n'est donc pas l'Auteur, mais le promoteur de cet établissement. = C'est aussi le nom qu'on done à celui qui fait fonction de Procureur d'office dans une Juridiction Éclésiastique. Promoteur de l' Oficialité, de l'Assemblée du Clergé, etc. = M. de Wailly, dans sa Gramaire, comprend promoteur au nombre des mots en teur, qui font trice au féminin. Dans le Richelet Portatif, il ne met que Promoteur, d'après l'Académie. Promotrice est un mot bien dur, et il est peu usité. "L'illustre souveraine, promotrice de la neutralité armée. Journ. de Litt.