prostituer
(Mot repris de prostituai)prostituer
v.t. [ du lat. prostituere, exposer en public, de stare, se tenir debout ]se prostituer
v.pr.prostituer
Participe passé: prostitué
Gérondif: prostituant
Indicatif présent |
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je prostitue |
tu prostitues |
il/elle prostitue |
nous prostituons |
vous prostituez |
ils/elles prostituent |
PROSTITUER
(pro-sti-tu-é) v. a.je prostituais, nous prostituions, vous prostituiez ; que je prostitue, que nous prostituions, que vous prostituiez.HISTORIQUE
- XIVe s. Aucuns par grande abusion prostituent et deshonorent moult de dignes choses [ORESME, Thèse de MEUNIER.]
- XVIe s. Si un prince commandoit à un sien sujet de lui prostituer sa femme [LANOUE, 218]Ceux qui sont en sujettion doyvent estre advertis de ne prostituer pas leur obeissance à des commandemens manifestement iniques [ID., 226]Depuis que ce prince [Henri III] s'estoit prostitué à l'amour contre nature.... [D'AUB., Hist. II, 439][Les hommes de guerre] s'exposent et prostituent à l'épreuve d'un canon ou artillerie qui n'espargne ni grands ni petits [EST. PASQUIER, Recherches, II, 16]
ÉTYMOLOGIE
- Lat. prostituere, prostituer, proprement exposer, de pro, en avant, et statuere, placer (voy. STATUE).
prostituer
Fig., Cet écrivain se prostitue, Il vend sa plume.
PROSTITUER s'emploie figurément, en parlant des Choses qu'on ravale, que l'on déshonore par l'usage indigne qu'on en fait. C'est prostituer son honneur que d'agir aussi bassement. Un juge accessible à la corruption prostitue la justice, la magistrature, prostitue sa dignité.
Le participe passé s'emploie adjectivement. Une femme, une fille prostituée. Il s'emploie plus ordinairement comme nom. Une prostituée.
Dans le langage religieux, Babylone la grande prostituée, La Rome païenne.
prostituer
Prostituer, Prostituere.
Prostitué, Prostitutus.
prostituer
PROSTITUER, v. act. PROSTITUTION, s. fém. [Prostitu-é, tu-cion: dern. é fer. au 1er: devant l'e muet l'u est long: il prostitûe: au futur et au conditionel cet e muet se mange et ne se prononce pas: il prostituera, prostituerait: pronon. prostitûra, prostitûrè, en 4 syllabes.] Au propre, ils expriment l'action de livrer à l'impudicité. "Une mère qui, après avoir vécu dans la prostitution, prostitûe elle-même sa fille. = S. f. Une prostituée, une femme ou une fille abandonée à l'impudicité, vivant dans la prostitution. = Ces deux mots sont fort usités au figuré. Que d'hommes prostituent leur honeur, leur dignité, la justice, la Magistratûre. "Homme vendu à l'iniquité, prostitué à la faveur. "Plume vénale et prostituée. "La prostitution de la Justice, des lois. "Ô vous qui consumez le tems dans l'indolence, qui le prostituez à de vils plaisirs. Thomas.
Et vil client de la fierté,
À~ de méprisables idoles
Prostituer la vérité.
Gresset.
"Quand on a ou qu'on croit avoir cette force, pourquoi faire aux mots de raison, de justice, de lois, l'afront de les prostituer ainsi? Linguet. "Quelle étrange prostitution des titres et de la gloire. Id.
prostituer
prostituer (se)
prostituer
huren, prostituierenprostituteprostituerenπορνεύωprostituiprostituir売春婦にprostituir (səpʀɔstitɥe)verbe pronominal