résignant
RÉSIGNANT
(ré-zi-gnan) s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Le pape ne peut permettre qu'aucun resignant retienne au lieu de pension tous les fruits du benefice resigné [P. PITHOU, 50]
résignant
résignant
RÉSIGNANT, s. m. RÉSIGNATAIRE, s. m. RÉSIGNATION, s. fém. RÉSIGNER, v. act. et n. [Rézignan, natère, na-cion, né: 1re é fer. mouillez le g; 4e è moyen et long au second.] Résigner, se demettre d'un ofice, d'un bénéfice en faveur de quelqu' un. Résignant, celui qui résigne. Résignataire, celui à qui l'on a résigné. Résignation, démission d'un bénéfice.
Rem. 1°. Quand on dit résigner, absolument et sans régime, on l'entend toujours de la résignation d'un bénéfice. "Il a résigné. Il n'a pas eu le tems de résigner. Il est mort sans résigner. = 2°. Résignation, se disait aûtrefois de la démission d'un ofice, d'une charge: on ne le dit plus que des bénéfices. = 3°. Résignation et se résigner expriment aussi l'abandonement à la volonté de Dieu. Il est mort avec beaucoup de résignation, bien résigné à la volonté de Dieu; ou, simplement, bien résigné. "Il faut se résigner en toutes chôses à la volonté de Dieu. = On dit aussi résigner son âme à Dieu; remettre son âme entre ses mains. * M. Portalis fait régir à se résigner la prép. à et l'infinitif. "Les voisins de ces Manufactures savent se résigner à en suporter l'incomodité. Ce régime n'est pas admis par l'usage, et se résigner n'est pas même reçu dans cette ocasion. = Au passif, on dit être résigné à: je suis résigné à soufrir tout ce que le bon Dieu voudra.
4°. Malherbe a écrit résinée sans g pour le faire mieux rimer avec obstinée. La fureur de ce Poète était de rimer três-richement aux yeux comme à l'oreille. Il changeait souvent l'ortogr. des mots pour satisfaire cette manie.