racaille
racaille
n.f. [ de l'anc. fr. rasquer, du lat. radere, racler, tondre ]racaille
(ʀakaj)nom féminin
RACAILLE
(ra-kâ-ll', ll mouillées, et non ra-kâye) s. f.SYNONYME
- RACAILLE, CANAILLE. La signification commune est foule digne de mépris ; mais racaille est encore plus méprisant que canaille, et exprime un degré au-dessous.
HISTORIQUE
- XVe s. Racaille du mau saint Martin Et de tous maulx de plus en plus [E. DESCH., Poésies mss. f° 212]
- XVIe s. L'homme d'estat et la racaille du peuple [BOUCHET, Serées, liv. III, p. 264, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- On a indiqué le grec guenille ; la signification conviendrait ; mais on ne voit pas comment ce mot grec se serait introduit. Diez propose dubitativement l'ancien scandinave racki, angl. rach, chien, de sorte que racaille aurait, étymologiquement, le même sens que canaille. Ce qui paraît le plus probable, c'est que ce terme injurieux provient du raca, injurieux aussi, qui est dans l'Évangile. Plusieurs mots de la Bible ont passé dans les langues romanes, par exemple parabola qui a donné parole. Le provençal a raca, rosse, qui ne contredit pas cette étymologie.
racaille
racaille
Racaille, rhakos et rhakion, pannus est crassus et vilis. Accipitur etiam pro veste pannosa attritaque, et lacera: cuiusmodi fere gestant infimae et plebeiae sortis homines. Nisi forte quis Racaille dici putet quasi Racaille et raclure de la ville.
La racaille du peuple, Sordes vrbis, vel Faex.
racâille
RACâILLE, s. f. [2e lon. 3e e muet: mouillez les ll.] La lie et le rebut du peuple. style familier et méprisant. "Ce n'est que de la racâille. Il est à-peu-prês synon. de canâille; et il est plus fort, plus énergique que celui-ci. "Je ne veux rien avoir à faire avec cette racâille.
Les princes périrent tous:
La racâille, dans des trous,
Trouvant sa retraite prête,
Se sauva sans grand travail.
La Font.
= On le dit aussi des chôses de rebut. "On a pris tout ce qu' il y avoit de bon: on n'a laissé que de la racâille.