raller
RALLER
(ra-lé) v. n.Usité seulement aux temps et aux personnes où aller prend les formes de vais : je revais, tu revas, il reva, ils revont ; reva, à l'impératif. Aller de nouveau. Il reva lui parler.
Mon cœur vole, Va, vient, reva, revient tout comme ma parole [DUFRESNY, la Réconcil. normande, V, 4]
Pourtant, rien n'empêcherait de l'employer, comme dans l'ancienne langue, aux temps où il se conjugue avec aller : je rallais, je rallai, nous rallâmes ; mais le futur rirai ne se dit pas. HISTORIQUE
- XIe s. De toutes part [ils] les revunt envaïr [, Ch. de Rol. CLI]
- XIIe s. Baron, ralez vous en, n'aiez de nous regart [, Sax. 29]
- XIIIe s. Et li pelerin ralerent encontre les leur à grant joie [VILLEH., XCII]Quant leur mestier ont fait, si s'en revont arrier [, Berte, X]Il raloit querre de sa gent, et renforçoit ses batailles contre les nostres [JOINV., 232]
- XVIe s. Je m'en revois à Cesar [MONT., III, 160]
ÉTYMOLOGIE
- Re..., et aller.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
Traductions