ramper
(Mot repris de ramperais)ramper
v.i. [ du germ. ]ramper
Participe passé: rampé
Gérondif: rampant
Indicatif présent |
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je rampe |
tu rampes |
il/elle rampe |
nous rampons |
vous rampez |
ils/elles rampent |
RAMPER
(ran-pé) v. n.HISTORIQUE
- XIIe s. À tant la roche passerent en rampant [, Rois, p. 46]
- XIIIe s. La mers et toutes les choses rampanz loer doivent Dieu [, Psautier, f. 82]Par foi, dist Belin le moton, Je n'apris onques à ramper. Dist Bernars : je ne sai monter [, Ren. 13395]Uns des barons de l'ost en contre-mont rampoit, Et li autre trestout, chascuns d'eus le sivoit [, Ch. d'Ant. VI, 254]Ses cuers [son cœur, de l'ambitieux] n'est onques à sejour, Ains tire au ramper nuit et jour Amont, et dist : je ramperai, Et haut en chiere seray [BAUDOUIN DE CONDÉ, t. I, p. 471]
- XIVe s. Tant burent de bon vin no gent en assaillant, Qu'il en furent plus fier que nul lyon rampant [, Guesclin. 20139]Chascune de ces ulceres sont dites ambulatives, quant il [elles] rampent et s'estendent d'un lieu en autre [H. DE MONDEVILLE, f° 75, bis, verso.]Serpigo est une aspreté qui rampe çà et là [LANFRANC, f° 43]
- XVe s. Les Escots establis sur deux croupes de montagnes, là où l'on ne peut bonnement monter ni ramper pour eux assaillir [FROISS., I, I, 41]
- XVIe s. Qui rocs et montz comme lyons ramperent [J. MAROT, V, 27]D'ung sault persoyt ung foussé, montoyt six pas encontre une muraille, et rampoyt en cette faczon à une fenestre de la haulteur d'une lance [RAB., Garg. I, 23]Y apparoissoyent, on demy jour, aulcuns limassons en ung lieu, rampans sur les raisins ; en aultres.... [ID., Pant. V, 38]Soudain la renommée à l'aile bien agile, Dessus le mur rampée, espouvanta la ville [RONS., 672]Et à ceux qui pourront vivement empescher De ramper l'heresie à force de prescher [ID., 695]Nostre langue encores rempante à terre [DU BELL., I, 10, verso.]Rampant au limon de la terre, je ne laisse pas de remarquer jusques dans les nues la haulteur inimitable d'aulcunes ames heroïques [MONT., I, 263]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. rapar. On serait tenté de chercher l'étymologie dans le latin repere. Mais le sens s'y oppose, puisque ramper dans l'historique veut aussi bien dire grimper que ramper. Il faut donc le rattacher, avec Diez, au germanique : flamand, rapen, saisir, attirer à soi (l'italien rampare, signifie donner des coups de griffe) ; bavarois, rampfen. La série des sens est s'accrocher, grimper, aller à quatre pattes, ramper.
ramper
Il se dit, par extension, des Plantes qui n'ont pas la tige assez forte pour se soutenir et dont les branches se couchent, s'étendent sur la terre ou s'attachent aux arbres, comme le lierre, la vigne. Le lierre rampe à terre, rampe contre les murailles, rampe autour des arbres.
Il se dit encore, par extension, des Animaux, de l'homme, lorsqu'ils se traînent sur le ventre. L'entrée de la grotte était très basse, il pénétra en rampant.
Il se dit figurément de Ceux qui s'abaissent devant les gens puissants et Influents. C'est un homme qui rampe devant les ministres.
ramper
Ramper, Repere, Reptare.
Toute beste qui rampe et se traine, Reptile.
Rampement et trainement sur le ventre, ou pieds sur terre, Reptatus, huius reptatus.
ramper
RAMPER, v. n. RAMPANT, ANTE, adj. RAMPEMENT, s. m. [Ranpé, pan, pante, peman: 1re lon. 2e é fer. au 1er, e muet au dern. lon. aux deux aûtres.] Ramper, au propre, se traîner sur le ventre, comme font les serpens, etc. = Par extension et similitude, on le dit des plantes, qui s'étendent sur terre, ou s'atachent aux arbres, comme le lierre, la coulevrée, etc. = Au figuré, être dans un état abject et humiliant: "Élevé autrefois, il rampe aujourd'hui.
Je rampais inconnu dans la foule importune.
= Plus ordinairement encôre, s'abaisser excessivement devant les Grands. "Après avoir rampé devant ceux, qui sont au dessus de soi, l'on voudrait faire ramper devant soi ceux, au dessus de qui l'on croit être. Il faut s'humilier devant l'esclâve, pour parvenir à ramper devant le maître. = En parlant de discours et de style, ne dire, n'écrire rien que de bâs. "C'est un Auteur, qui rampe toujours: son style rampe. "Que votre discours, toujours clair et toujours coulant ne rampe jamais, Bouh.
RAMPEMENT ne se dit qu'au propre. "Figûre du serpent, dont le rampement tortueux étoit une vive image des détours fallacieux de l'esprit malin. Boss.
RAMPANT se dit au propre et au figuré. "Animal, insecte rampant. "Le lierre rampant, plante rampante. — Style rampant, bâs et plat. Âme rampante, bâsse, vile et méprisable. = Cet adjectif suit ordinairement le substantif, surtout en prôse. En vers, le féminin peut précéder.
Comment nommer la rampante vermine
Des chifoniers de la double colline? Rouss.
RAMûRE
RAMûRE, s. f. [2e lon. 3e e muet.] 1°. Le bois d'un cerf, d'un daim. "La ramûre du cerf est ronde; celle du daim est plate. = 2°. Toutes les branches d'un arbre collectivement prises, une belle ramûre.
ramper
kriechen, schleichencrawl, creep, ramp, wormkruipen, sluipenהזדחל (התפעל), התרפס (התפעל), זחל (פ'), רמש (פ'), הִזְדַּחֵל, הִתְרַפֵּס, זָחַל, רָמַשׂkruiparrossegar-se, enfilar-se, reptarkrybe, kravlerampiarrastrarse, reptar, gatear, moverse lentamente, moverse sigilosamenterepere, serpererastejar, arrojar-se, serpear, andar devagar, arrastar-se, engatinhar, gatinharлакействовать, раболепствовать, угодничать, красться, ползать, ползтиkrypa, kräla, smygaέρπω, σέρνομαιstrisciare, strisciarsi, avanzare furtivamenteيَزْحَفُplazit se, plížit sehiipiä, ryömiägmizati, puzati, šuljati seこっそり歩く, はう, 這う기다, 살금살금 움직이다krypepełzać, skradać sięเคลื่อนที่อย่างช้าๆ, คลานemeklemek, geçmek, sessizce çıkmakbò, bò trườn悄悄地缓慢前进, 爬行 (ʀɑ̃pe)verbe intransitif